Macron au SIA, des annonces attendues sur les produits phytosanitaires

Après une édition anulée en 2021, et une visite écourtée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’année dernière, Emmanuel Macron souhaite, lors de sa visite au Salon de l’agriculture, le  samedi 25 février 2023, « conforter sa vision de la transition de l’agriculture française  », indique l’Élysée, lors d’un point organisé en amont de l’événement. Le président de la République a rencontré plusieurs organisations agricoles, le 22 février, pour évoquer les sujets forts du moments, autour du thème de la souveraineté alimentaire. D’autres rencontres sont prévues en amont du Salon. Emmanuel Macron devrait notamment mettre l’accent sur trois transformations du secteur agricole à accompagner

Fixer un cap sur la gestion de l’eau…

La première concerne l’eau. « Un cap clair sera fixé par Emmanuel Macron autour des économies d’eau à réaliser, tout en reconnaissant que les agriculteurs ont besoin de cette ressource, explique-t-on à l’Élysée. L’idée est de voir comment aller au bout de la mise en œuvre du Varenne. » Le chiffre de 37 millions de mètres cube d’eau supplémentaires disponibles l’été prochain, via la mobilisation d’ouvrages existants, est ainsi avancé. Le président souhaite également avancer sur le sujet de la réutilisation des eaux usées traitées.

… et une nouvelle philosophie sur les pesticides

Deuxième enjeu fort, peu surprenant : celui de la réduction de l’usage des produits phytosanitaires. Des annonces sont à attendre, selon l’Élysée. « Emmanuel Macron souhaite impulser un changement de philosophie, est-il affirmé. Le constat a été fait que le plan Écophyto 2 n’était pas idéalement conçu pour les agriculteurs et pour leur trouver des solutions. Le président devrait poser le cadre d’une nouvelle approche pour baisser l’usage des produits phytosanitaires, et tenir la promesse de ne laisser aucun agriculteur sans solution. » Les détails de cette nouvelle feuille de route devraient être détaillés par la Première ministre, Élisabeth Borne, lors de sa visite du Salon, le lundi 27 février.

Enfin, le dernier enjeu sur lequel l’accent sera mis est l’avenir de l’élevage. Un cap pour 2030 devrait être posé.

Des études en cours pour répondre à la crise du bio

Interrogée sur la crise traversée actuellement par la filière bio, en raison d’une chute de la consommation, l’Élysée indique que des études seraient en cours pour « comprendre le phénomène ». Pour y faire face, plusieurs pistes sont avancées : la mobilisation pour parvenir au 20 % de produits bio en restauration collective et hors domicile et le renforcement du fonds Avenir bio, qui arrive à échéance cette année.

De manière plus générale, Emmanuel Macron semblerait vouloir insister sur le fait que « malgré la succession de crises, l’agriculture tient le choc, sans néanmoins négliger les filières en difficulté en ce moment, comme la volaille, la viticulture ou la betterave », conclut l’Elysée.