Mercosur, les organisations agricoles appellent Macron à dire non à Lula, en visite à Paris
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Des appels à la fermeté et la formulation d’un non définitif et non-négociable. Voilà ce que les organisations agricoles attendent d’Emmanuel Macron, alors que le président reçoit son homologue brésilien, les 22 et 23 juin, pour discuter notamment du traité de libre-échange avec le Mercosur, auquel la France est pour l’heure opposé.
La France avait notifié son opposition au projet d’accord commercial entre l’UE et le Mercosur, regroupant l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela, en 2020. Mais l’ambition affichée par une majorité d’États membres semble bien être de finaliser cet accord d’ici à la fin de l’année. Un sujet qui devrait être au cœur des échanges entre Emmanuel Macron et son homologue brésilien, Lula da Silva, à l’occasion de sa venue à Paris, les 22 et 23 juin 2023.
Pour « un non ferme et définitif de la France »
À l’occasion de cette visite, les organisations agricoles ont rappelé leur vive opposition à ce projet. Dans un communiqué commun diffusé le 21 juin, Interbev, Intercéréales, l’Anvol, l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre et Terres Univia appellent le chef de l’État « à faire preuve de la plus grande fermeté » et déclarent attendre « un non ferme et définitif de la France », sans possibilité d’aménagement. Même son de cloche dans les rangs de la FNSEA. Rappelant les engagements pris par la France sur les clauses miroirs dans une lettre ouverte lui étant adressée, en date du 22 juin, le président du syndicat, Arnaud Rousseau, assure « qu’un changement d’avis est inconcevable à l’heure où la France réfléchit à un Pacte et une Loi d’orientation et d’avenir agricole, et où la planification écologique doit guider l’ensemble des perspectives de production de notre pays ».