Nomination de Michel Barnier, le monde agricole et les ONG réagissent
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Ancien Ministre de l’Agriculture entre 2007 et 2009 et de l’écologie de 1993 à 1995, Michel Barnier a été nommé Premier ministre en remplacement de Gabriel Attal le 5 septembre 2024. Les réactions du monde agricole, des syndicats aux ONG en passant par les organisations professionnels, sont nombreuses. Tour d’horizon.
« La nomination de Michel Barnier, rompu aux sujets agro-alimentaires et européens, est un excellent signal. Les enjeux alimentaires, économiques et environnementaux sont nombreux et stratégiques pour notre pays. L’Ania entend être un partenaire actif et engagé afin de travailler en lien avec le futur Gouvernement à renforcer notre industrie », déclare Jean-François Loiseau, président de l’Ania, le 6 septembre 2024, au sujet de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre le 5 septembre 2024.
« Lever les incertitudes qui pèsent sur l’activité agricole »
« Nous appelons Michel Barnier à placer l’agriculture dans les priorités immédiates de son gouvernement, pour lever au plus vite les incertitudes qui pèsent sur l’activité agricole. Nous soutenons la nomination dans les plus brefs délais d’un ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire de plein exercice. Pragmatisme dans la décision, visibilité pour les acteurs économiques et ambition de production pour un retour à la souveraineté alimentaire en France sont les maîtres mots qui devront présider son action », déclarent la FNSEA et les JA le 5 septembre 2024, à la suite de sa nomination au poste de Premier ministre.
« Michel Barnier a occupé beaucoup de fonctions dans la République, y compris au niveau européen. On sait à quel point il a joué un rôle important à la fois de diplomatie, mais aussi d’autorité au moment du Brexit. Le travail commence d’abord par nommer un gouvernement complet puis travailler à l’intérêt général. Il appartiendra, mais je suis sûr que Michel Barnier en a les qualités, de trouver les points d’équilibre entre les différentes forces de l’Assemblée nationale », déclare Marc Fesneau, en déplacement dans un lycée agricole des Alpes-Maritimes le 5 septembre 2024.
« Nous demandons à être reçus en urgence par le nouveau Premier ministre pour aborder les priorités : les prix et le revenu, la régulation des marchés et la fin des accords de libre-échange, une PAC redistributive et des politiques publiques de protection des paysan·nes face aux aléas climatiques et sanitaires », indique la Confédération paysanne.
« Reconnaître la santé environnementale comme une priorité nationale »
« La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre doit tourner la page des errements du gouvernement Attal, marqué par un affaiblissement des engagements en matière d’environnement et de santé publique. Il est indispensable de reconnaître la santé environnementale comme une priorité nationale se matérialisant par une fonction ministérielle dédiée à ce sujet pour construire un avenir sain et durable pour nos concitoyens. Michel Barnier a désormais l’opportunité d’insuffler une nouvelle dynamique en matière d’agriculture et de protection de l’environnement et de santé environnementale, pour relever les défis majeurs de notre époque et répondre aux attentes des citoyens », selon Générations futures.
« Dans un contexte où le besoin de changement est plus pressant que jamais, cette nomination s’inscrit dans la continuité d’une politique ultra-libérale maintes fois dénoncée par notre organisation pour son incompatibilité avec les enjeux de transformation radicale de notre système économique afin de répondre à la crise environnementale et sociale. Malgré un intérêt sincère de Michel Barnier pour les problématiques environnementales et un bilan concret sur ces sujets, nous doutons de sa capacité à répondre concrètement et rapidement aux impératifs dictés par la crise écologique actuelle. L’urgence climatique ne peut pas attendre une nouvelle clarification politique en 2027 », indique Greenpeace.