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Normes environnementales des produits importés, une priorité de la présidence française de l’UE

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Au premier semestre 2022, la France sera présidente de l’Union européenne. Lors du Grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire, Julien Denormandie et Emmanuel Macron ont indiqué que les clauses miroirs seraient une des priorités de ce mandat européen.

Normes environnementales des produits importés, une priorité de la présidence française de l’UE
Normes environnementales des produits importés, une priorité de la présidence française de l’UE

 

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Normes environnementales des produits importés, une priorité de la présidence française de l’UE - © D.R.
Normes environnementales des produits importés, une priorité de la présidence française de l’UE - © D.R.

Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen.[/caption]

A l’occasion du Grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire qui s’est tenu le 18 mai, Julien Denormandie a insisté sur l’importance de réduire notre dépendance à des systèmes ne répondant pas à nos normes de production. « La présidence française de l’Union européenne doit porter le sujet des clauses miroirs », a-t-il indiqué.

Les mêmes efforts environnementaux

L’objectif est d’obliger les produits agricoles importés dans l’UE à respecter les mêmes normes environnementales et sociétales que ceux produits en son sein pour éviter toute distorsion de concurrence. Un point qu’a soutenu Emmanuel Macron, qui clôturait l’évènement : « Quand on demande des efforts environnementaux, nous devons avoir la même chose en face », a-t-il indiqué, insistant sur son opposition au Mercosur. « Je tiendrai avec force », a ajouté le président de la République.

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, s’est également félicité que ce sujet soit « la priorité de la présidence française ».

Trouver une voie juridique aux clauses miroirs

Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, a confirmé porter ce combat à Bruxelles, notamment en essayant de faire obstacle au Mercosur. « Nous travaillons pour trouver un chemin juridique pour mettre en place les clauses miroir », a-t-il expliqué. Le député européen a également pointé la problématique des contrôles pour faire respecter ces règles, notamment avec le Royaume-Uni depuis le Brexit.  Il a assuré que la prise de la présidence de l’UE par la France « sera un moment important en la matière ».

Pour le ministre de l’Agriculture, « sortir des dépendances doit être une vision politique, avec notre modèle agricole fondé sur la qualité et avec raison. »