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Une feuille de route sur la souveraineté alimentaire attendue pour 2050

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En l’absence du Salon de l’agriculture, plusieurs structures agricoles ont décidé d’organiser un colloque sur la souveraineté alimentaire le 18 mai. Alors que la balance commerciale est en déclin et que la Covid-19 a fait prendre conscience de l’importance d’une agriculture forte, la souveraineté alimentaire est devenue un enjeu stratégique. En invitant des décideurs politiques majeurs, les organisateurs espèrent aboutir à une feuille de route en la matière.

Une feuille de route sur la souveraineté alimentaire attendue pour 2050
Une feuille de route sur la souveraineté alimentaire attendue pour 2050

Ils seront tous réunis le 18 mai lors du « grand rendez-vous sur la souveraineté alimentaire », organisé par le Conseil de l’agriculture française, avec le Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca), lors de la Semaine de l’agriculture française. L’événement a été présenté le 11 mai par la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, la coopération agricole, les chambres d’agriculture, le Ceneca et le CNMCCA (Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles). Des décideurs prestigieux participeront à ce colloque : Emmanuel Macron, Julien Denormandie, Pascal Canfin, Thierry Breton, François Bayrou, Agnès Pannier-Runacher, Valérie Pécresse, Sébastien Abis, etc. Le président de la République est attendu en direct : il répondra aux questions que les internautes auront posé sur le site de l’événement, sur lequel il est encore possible de soumettre des remarques.

L’ambition est de sensibiliser ces personnalités aux enjeux actuels du secteur et de fixer une feuille de route sur la souveraineté alimentaire pour les trente prochaines années.

Risque d’une hausse des importations

Les organisateurs font le constat d’un déclin de la balance commerciale agricole sur la plupart des filières agricoles françaises et d’un risque d’une hausse des importations de produits ne répondant pas aux mêmes normes que les produits français et européens. « Nous devons aller chercher la relance économique sans laisser la place aux importations », a insisté Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture. Certes, le secteur agricole a montré sa forte capacité d’adaptation depuis la crise de la Covid-19, mais a aussi mis en avant des fragilités. « Nous devons répondre à la manière d’assurer à la fois à la transition agroécologique et climatique tout en retrouvant de la compétitivité », ajoute Dominique Chargé, président de La coopération agricole.

Une loi européenne sur l’étiquetage

Si les organisateurs indiquent ne pas attendre d’effets d’annonce de la part des politiques lors de cette journée, ils souhaitent que certains sujets les interpellent. « J’espère que nous réussirons à convaincre Pascal Canfin (NDLR député européen, président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du parlement européen) de porter au niveau européen une loi sur l’étiquetage, étaye Sébastien Windsor. Nous voulons également faire évoluer la commande publique pour la restauration collective et embarquer la restauration privée dans les objectifs de qualité. Sans oublier des règles pour les produits importés. »