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Pac, Plan de relance… les chambres à pied d’œuvre pour 2022

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Pour le président des chambres d’agriculture, Sébastien Windsor, 2022 sera une année résolument tournée vers l’action. Les réseaux de l’APCA vont devoir accompagner la transition vers la nouvelle Pac et le déploiement du Plan de relance, entre autres.

Pac, Plan de relance… les chambres à pied d’œuvre pour 2022
Pac, Plan de relance… les chambres à pied d’œuvre pour 2022

Les chambres d’agriculture sont en ordre de marche. C’est le message passé par le président de l’APCA, Sébastien Windsor, lors de ses vœux à la presse, le 19 janvier. Si selon lui, 2021 a été une année de structuration avec, en particulier, la signature du contrat d’objectif et de performance des chambres, conférant au réseau une visibilité budgétaire bienvenue, « 2022 sera l’année de l’action », affirme-t-il.

Nouvelle Pac, c’est déjà demain

Les agents des chambres seront ainsi en première ligne pour accompagner les agriculteurs vers la nouvelle Pac. Une calculatrice est actuellement diffusée auprès des conseillers pour calculer les aides envisageables au cas par cas, avec des simulations dès 2022 pour préparer le dispositif entrant en vigueur en 2023. « Nous sommes également mobilisés sur les MAEC facilitant les transitions pour la réduction d’usage des produits phytosanitaires, le stockage de carbone, l’autonomie protéique, précise Sébastien Windsor. Toutes les régions se sont dites intéressées par une, deux ou les trois thématiques. » Si les montants impliqués, autour de 3600 € par an, restent modestes selon le président de l’APCA, il leur prédit un beau succès, en raison de leur caractère structurant.

Plan de relance, encore dans l’actualité des chambres

Le réseau des chambres revendique, d’après son président, 750 conseillers ayant contribué aux volets agricoles du Plan de relance. « Le travail n’est pas fini, prévient-il. Les demandes ont été faites. L’action est encore à mettre en œuvre dans la majorité des cas, notamment pour les haies, les dossiers liés au carbone ou au bien-être animal. » Concernant les diagnostics carbone, l’APCA s’attelle à la valorisation des crédits pour le plus grand nombre possible de filières. « Pour les céréales et les ruminants, il existe des outils, analyse Sébastien Windsor. Nos équipes travaillent pour que ce soit le cas aussi pour la vigne et les élevages de porcs, de volailles. » Et de rappeler qu’à ce jour, les chambres sont impliquées dans plus de la moitié des crédits générés par l’agriculture.

Un enjeu : embaucher

Pour faire face à ces grands chantiers, ainsi qu’à l’application du conseil stratégique, l’APCA recrute ! Mais le challenge est complexe. « Beaucoup de nos missions sont difficiles à confier à des jeunes diplômés sans expérience », relève Sébastien Windsor. Il espère pouvoir rendre l’attractivité des chambres plus forte, via notamment une amélioration du statut des employés. L’ordonnance permettant cette évolution se fait toutefois attendre. Sébastien Windsor espère également que les chambres puisse rapidement bénéficier des exonérations fiscales liées à la formation d’apprentis. « Il est anormal que des structures telles que les nôtres n’en bénéficient pas ! », affirme-t-il.