Référence agro

« Pas de planification écologique sans planification alimentaire ! », Christiane Lambert, FNSEA

Le | Politique

Présente au Sima le 8 novembre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a pu y découvrir les solutions présentées pour améliorer l’empreinte environnementale de l’agriculture. L’occasion d’aborder, pour Référence agro, la planification écologique à laquelle le Gouvernement travaille.

« Pas de planification écologique sans planification alimentaire ! », Christiane Lambert, FNSEA
« Pas de planification écologique sans planification alimentaire ! », Christiane Lambert, FNSEA

Référence agro : Comment abordez-vous le concept de planification écologique, fortement mise en avant par le Gouvernement ?

Christiane Lambert : Pour le secteur agricole, la planification écologique ne posera pas de problème si elle est pragmatique et bien agencée, avec des objectifs, un calendrier et des moyens clairement identifiés. Dans ce cas, elle peut même être un bouclier contre l’accumulation de mesures prises dans l’émotion, sans concertation ni articulation. À la FNSEA, on ne nie rien, et surtout pas la nécessité de progresser, à condition qu’une chronologie et une cohérence soient assurées.

R.A. : Vous évoquez une articulation, une cohérence. À quoi pensez-vous ?

C.L. : À mes yeux, il n’y a pas de planification écologique sans planification alimentaire. La crise russo-ukrainienne a joué le rôle d’électrochoc sur le secteur de l’énergie. N’attendons pas une crise alimentaire et des pénuries pour s’organiser. Tout l’objectif est justement d’articuler les enjeux. Et si la planification écologique handicape la planification alimentaire, c’est qu’il faut revoir la copie. Je pourrais parler aussi d’une nécessaire planification de la recherche : la science analytique, c’est bien, mais il faut aussi créer des solutions pour alimenter la planification écologique. J’appelle, enfin, à une planification administrative ! Les pouvoirs publics doivent prendre conscience des latences actuelles dans le traitement de certains dossiers, de l’homologation de solutions pour la protection des plantes à l’instruction des projets de méthanisation.

R.A. : Avez-vous une visibilité sur sa mise en place ?

C.L. : Nous avons échangé avec plusieurs conseillers d’Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique. Les éléments de calendrier restent pour le moment à définir, mais nous savons que la loi d’accélération des énergies renouvelables, actuellement débattue, en fait partie. L’application des mesures issues du Varenne de l’eau, également. Concrétiser ce qui a été dit serait déjà un bon point de départ !