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Phytos et Pac : Lambert interpelle Travert au congrès de la FNSEA

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« Sur les produits phytosanitaires, notre préoccupation est simple : nous voulons pouvoir livrer des produits sains, loyaux, marchands. Nous souhaitons garder la responsabilité de nos itinéraires techniques et nos trésoreries ne peuvent pas assumer de charges additionnelles », a indiqué Christiane Lambert au ministre de l'Agriculture venu conclure le 72e congrès de la FNSEA le 29 mars à Tours.

Elle a listé trois impératifs en la matière :

-  des règles uniques sur un marché unique : les AMM ne peuvent être que communautaires.

-  le contrat plutôt que la norme : renforcer la protection des riverains et des publics sensibles par un dialogue au niveau local et la négociation de chartes de bonnes pratiques.  

-  pas de charge nouvelle. « Il est inenvisageable que la redevance pour pollution diffuse vienne demain voler au secours de la maquette du Feader et se substitue aux financements de l'État qui font défaut, sur le bio en particulier », a-t-elle insisté auprès du ministre. 

   

Christiane Lambert a également réaffirmé les quatre priorités pour la politique agricole commune :

-  Affirmer  que  les  soutiens  directs sont  des  facteurs  de durabilité des exploitations agricoles

-  Généraliser des outils de gestion des risques : épargne de précaution, assurances climatiques et fonds mutuels, réserve européenne de crise indépendante du budget annuel de la Pac ;

-  Reconnaître et soutenir le rôle de l'agriculture pour relever le défi climatique, encourager les démarches de progrès, favoriser les investissements dans l'agriculture intelligente ;

-  Améliorer le fonctionnement de la chaîne alimentaire, soutenir le développement de filières créatrices de valeur, combiner économie et territoires dans les plans de filières et les programmes opérationnels, …


La présidente de la FNSEA a marqué, à l'issue de son intervention, son mécontentement vis-à-vis du discours de Stéphane Travert. Elle a notamment pointé son absence de décision pour réduire les délais des projets de méthanisation et la renonciation sur l'assurance climat. « L'Europe a donné la possibilité d'améliorer le dispositif, la France pouvait la saisir et le ministre dit ne pas vouloir le faire. C'est un mauvais signe, y compris pour la prochaine réforme », a-t-elle commenté.