Plan de relance, les aides pour les agroéquipements sont épuisées
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Le 27 janvier, le ministère de l’Agriculture a annoncé que les aides pour les agroéquipements destinés à réduire l’usage des pesticides et celles pour aider les agriculteurs à développer les protéines végétales ont été dépensés. Un « succès massif et rapide », selon le cabinet de Julien Denormandie.
Les premiers guichets du plan de relance ont ouvert le 4 décembre. Presque deux mois après, certains sont déjà fermés car l’enveloppe dédiée a été dépensée, indique le cabinet du ministère de l’Agriculture le 27 janvier. Sur les 1,2 milliard d’euros que compte le plan de relance pour le volet agricole, 900 M€ étaient disponibles, avec trois types d’aides : des mesures très accessibles pour des investissements rapides, des aides pour la structuration des filières se réalisant sur un plus long terme, et des mesures qui resteront ouvertes durant les deux ans du plan de relance.
Des dossiers pour des alternatives au glyphosate
C’est sur le premier point que les caisses sont vides. Dotée de 215 millions d’euros, dont 80 M€ accordé pour la sortie du glyphosate, la prime à la conversion des agroéquipements a rencontré « un succès massif et rapide ». Destiné à la substitution ou la réduction de l’utilisation d’intrants, il est désormais clos avec plus de 205 M€ de demandes. « Nous gardons une réserve de 10 M€ pour les territoires marins », précise le ministère de l’Agriculture. 14 710 dossiers ont été déposés par des agriculteurs, des Cuma, des GIEE, des entreprises de travaux agricoles, etc, de toutes les régions françaises.
Des épandeurs plus respectueux de l’environnement
« C’est une réussite, se félicite le ministère. Les trois-quarts des dossiers concernent la substitution par des alternatives aux pesticides, notamment en matière de désherbage. » 20 % des dossiers étaient destinés à améliorer l’épandage, le reste étant axé sur l’agriculture de précision.
Protéines végétales, une probable rallonge
Les 20 M€ dédiés aux agroéquipements pour développer les protéines végétales, tant sur l’aspect fourrage que sur la production végétale, ont été très vite dépassés. Le ministère a reçu des demandes pour un montant de 60 M€. « Nous travaillons à un dispositif complémentaire, notamment pour répondre aux dossiers sur les cultures de légumineuses », précise le cabinet de Julien Denormandie. Sans que rien ne soit encore complètement calé, le ministère indique que le montant devrait être similaire et disponible dans les prochaines semaines.