Cancer de la prostate, un pas vers le statut de maladie professionnelle
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La Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) s’est prononcée, le 12 octobre, en faveur du classement du cancer de la prostate comme maladie professionnelle pour les agriculteurs exposés aux pesticides. Julien Denormandie affirme qu’il suivra cet avis. Les contours de la prise en charge restent à déterminer.
La Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (cosmap) a donné, le 12 octobre, un avis favorable à la création d’un tableau de maladie professionnelle pour le cancer de la prostate, en lien avec l’exposition aux pesticides. L’Anses avait publié une expertise dédiée le 2 juillet. Membre de la Cosmap et responsable du service « victimes » de l’association Phyto-Victimes, Claire Bourasseau avait évoqué ce sujet dans la foulée pour Référence agro. L’avis de la Cosmap n’a qu’une portée consultative : c’est au Gouvernement d’enclencher, par décret, la création d’un tel tableau, préalable indispensable à la prise en charge d’un professionnel par une caisse d’assurance maladie.
Denormandie dit vouloir suivre la Cosmap
Plusieurs organisations, dont Phyto-Victimes, la Coordination rurale et la Confédération paysanne, ont d’ores et déjà cosigné un communiqué enjoignant le Gouvernement à créer sans délai un tableau « pour toutes les expositions aux pesticides avec un délai d’exposition de 5 ans et un délai de prise en charge de 40 ans ». Le sénateur Joël Labbé (EELV) partage cette attente, qu’il a soumise à Julien Denormandie lors d’une séance publique, le 20 octobre. Le ministre de l’Agriculture a répondu par la positive, pour le statut de maladie professionnelle, affirmant qu’un décret serait publié dans ce sens, mais sans donner de calendrier, ni de détails sur la durée de prise en charge.