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Que signifie l’objectif 30x30 obtenu à la COP15 sur la biodiversité ?

Le | Politique

La COP15 sur la biodiversité s’est clôturée le 19 décembre à Montréal. Les 116 pays se sont mis d’accord sur « l’objectif 30x30 », dont certains points concernent l’agriculture.

Crédit : FAO_J.-Spaul - © D.R.
Crédit : FAO_J.-Spaul - © D.R.

Un million d’espèces menacées d’extinction, 75 % de surface terrestre altérée de manière significative et 85 % des zones humides disparues : le constat de la perte de biodiversité est sans appel. C’est dans ce contexte alarmant que la conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, la COP15, s’est clôturée le 19 décembre 2022 à Montréal, après 12 jours de négociation. 116 pays se sont réunis pour adopter un cadre stratégique mondial pour la biodiversité sur 2020-2030.

La France donnera un milliard d’euros par an

Parmi les décisions prises, celle de l’objectif 30x30. Il signifie : protéger 30 % des espaces terrestres et 30 % des espaces maritimes d’ici à 2030.

Pour cela, des financements ont été adoptés. L’accord prévoit une enveloppe de 500 milliards de dollars par an pour les pays en développement et pour mettre fin aux subventions néfastes à la biodiversité ; une mobilisation générale de 200 milliards par an d’ici à 2030 de toutes sources (publiques, privées, internationales et nationales) ; et 30 milliards de dollars d’ici à 2030 de solidarité de la part des pays développés et de tous les contributeurs publics ou privés à destination des pays en développement. La France a prévu le doublement de ses financements à hauteur d’un milliard d’euros par an d’ici à 2025.

Pesticides et nitrates

« L’Union européenne a obtenu des engagements forts », a indiqué le ministère de la Transition écologique dans un communiqué, le 19 décembre. Certains concernent l’agriculture. Elle a en effet défendu la réduction des pesticides et des excès de nitrates de moitié, la diminution de 50 % de l’introduction des espèces exotiques envahissantes, l’arrêt de l’extinction des espèces protégées due aux activités anthropiques d’ici à 2050.

Bientôt la déclinaison française

Toutefois, la France regrette l’absence d’objectif chiffré sur l’augmentation de la surface des espaces naturels d’ici à 2050, pour la réduction de l’empreinte écologique ainsi que le respect des limites planétaires.

Dans les prochains mois, le ministère de la Transition écologique déclinera cet accord au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030.