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Réutilisation de l’eau, adoption d’une réglementation européenne

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Le Parlement européen a adopté le 13 mai une nouvelle réglementation sur la réutilisation de l’eau. Celle-ci fixe pour la première fois des exigences de qualité minimales pour les eaux recyclées utilisées par l’irrigation agricole. La Commission européenne, qui avait proposé ce règlement il y a deux ans, s’est félicitée de cette adoption.

Réutilisation de l’eau, adoption d’une réglementation européenne
Réutilisation de l’eau, adoption d’une réglementation européenne

C’est le terme d’un parcours législatif entamé il y a tout juste deux ans. Le Parlement européen a adopté, le 13 mai, un règlement sur la réutilisation de l’eau. Celui-ci avait été proposé en mai 2018 par la Commission européenne. L’objectif est de favoriser le recours à des eaux résiduaires, dans un contexte de changement climatique et d’épisodes de pénurie en eau de plus en plus fréquents. Le sujet devient en effet inquiétant au sein de l’Union européenne. Au moins 11 % de la population européenne et 17 % de son territoire ont été touchés par le manque de la ressource en eau.

De premières exigences de qualité minimales pour l’irrigation

La nouvelle législation adoptée précise, de manière inédite, des exigences de qualité minimales pour les eaux usées urbaines traitées pour l’irrigation agricole. Cette pratique, mais aussi le développement urbain et l’utilisation industrielle pèsent lourd sur les masses d’eau et les nappes phréatiques, dont les niveaux continuent de baisser. « Nous pourrions potentiellement réutiliser 6,6 milliards de m3 d’eau d’ici à 2025, contre 1,1 milliard chaque année actuellement. Cela nécessiterait un investissement de moins de 700 millions d’euros et nous permettrait de réutiliser plus de la moitié du volume d’eau actuel des stations de traitement des eaux usées théoriquement disponible pour l’irrigation, en épargnant plus de 5 % d’extraction direct des masses d’eau et des nappes phréatiques », a précisé Simona Bonafè, l’eurodéputée italienne en chage du dossier.

Le texte entrera en vigueur le vingtième jour suivant sa parution au Journal officiel de l’UE, mais ne s’appliqueront que trois ans après.