Semences : Juncker doit se positionner sur les NBPT
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Le collectif « Initiative européenne pour l’édition génomique des plantes” » a adressé le 18 juillet une lettre à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, et aux quatre commissaires concernés, pour ne « pas laisser s’échapper les opportunités offertes par une nouvelle technologie, l’édition génomique des plantes ». La structure qui rassemble plus de 60 organisations (centres de recherches, universités, organisations professionnelles agricoles, Académies, think tanks…) propose trois actions :
- donner une interprétation cohérente de la définition d’un OGM au titre de la directive
2001/18/CE et décider de l’exclusion ou de l’exemption de certaines plantes, notamment celles issues des Nouvelles techniques d’obtention de plantes (NPBT) : les ségrégants négatifs, les plantes issues de la cisgénèse, etc. ;
- désigner une autorité pour confirmer l’exclusion ou l’exemption de la directive 2001/18/CE des plantes mentionnées ;
- engager des discussions avec les pays exportateurs et importateurs de produits agricoles
pour harmoniser les statuts réglementaires des plantes issues de l’édition des génomes.
« Les innovations permises par ces technologies seront essentielles pour permettre
aux chercheurs et aux agriculteurs européens de travailler avec les meilleurs outils
disponibles et éviter les distorsions de concurrence avec les grands pays agricoles qui s’y
sont déjà engagés », insiste le collectif.
En France, l’Initiative européenne pour l’édition génomique des plantes rassemble les instituts techniques à travers l’Acta, l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), l’Association des producteurs de blé (AGPB), et AgriDées.