UFC-Que choisir veut des mesures privilégiant une agriculture peu consommatrice d’eau
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Dans une tribune publiée le 27 juillet, l’UFC-Que choisir exprime ses attentes pour une politique limitant les restrictions d’eau pour le consommateur. Deux des trois leviers d’action évoqués concernent la réduction des prélèvements de l’agriculture.
« L’eau en open-bar pour l’agriculture intensive. » Dans une tribune publiée sur son site internet, les responsables de l’UFC-Que choisir ne mâchent pas leurs mots. Pour l’association de consommateurs, l’accès à l’eau pour tous est un enjeu montant, et les volumes prélevés par l’agriculture sont à rationaliser. Sur les trois propositions listées dans la tribune, deux concernent donc l’agriculture, la troisième visant la rénovation des réseaux d’eau.
L’UFC veut muscler le principe du préleveur-payeur
Estimant que l’action impulsée par le Gouvernement concernant les usages agricoles de l’eau relève de « mesurettes », l’UFC-Que choisir suggère une « véritable mise en œuvre du principe préleveur-payeur pour l’agriculture intensive », dans le cadre de la réforme des redevances des agences de l’eau prévue pour 2024. « Les sommes versées par les agriculteurs […] constituent une bien faible incitation à réduire les prélèvements », peut-on lire dans la tribune. Pour l’association de consommateurs, la transition agricole ne se concrétisera pas « sans incitation financière majeure ».
Des aides Pac à ré-orienter
Second mesure attendue : une réorientation des aides de la Pac vers les modes de production les plus économes en eau. Le verdissement, tel qu’il est appliqué « n’est que de façade », déplore l’UFC-Que Choisir, les aides n’étant conditionnées à aucune baisse des prélèvements en eau, « voire encouragent certaines cultures nécessitant un fort apport en eau ».
L’UFC-Que choisir s’appuie notamment, dans son argumentaire, sur le récent rapport de la Cour des comptes concernant les politiques de l’eau.