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Un affichage environnemental axé sur le coût

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Alors que le ministère de la Transition écologique est en train de débattre des derniers arbitrages concernant l’affichage environnemental, l’Ademe a annoncé que le format de communication sera axé sur le coût environnemental.

Un affichage environnemental axé sur le coût
Un affichage environnemental axé sur le coût

Le ministère de la Transition écologique est encore en train de débattre sur les derniers arbitrages concernant la méthode de l’affichage environnemental. C’est ce qu’a annoncé Audrey Rimbaud, ingénieur alimentation durable à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Ademe, lors du colloque sur l’affichage environnemental des produits du porc organisé par l’Institut français du porc, Ifip, le 20 mars à Paris. « Nous les attendons depuis octobre, il y a un glissement du calendrier, mais je n’ai pas de visibilité sur celui-ci », a-t-elle reconnu.

L’affichage volontaire en 2024

L’objectif du gouvernement est de déployer l’affichage volontaire en 2024 pour l’alimentation et le textile. Il doit ensuite être étendu à l’ensemble des produits en 2026. « Ce projet est fortement porté politiquement avec un objectif d’avancer vite sur l’alimentation et le texte », indique Audrey Rimbaud.

La France, qui est pionnière en Europe sur le sujet selon l’Ademe, est en contact avec la Commission européenne pour que le système soit compatible avec les projets européens d’affichage environnemental contenus dans les Green claims, la proposition de directive européenne destinée à encadrer l’utilisation des allégations environnementales.

ACV complétée de cinq indicateurs

« L’objectif est de bâtir une méthode transparente, robuste sur le plan scientifique, et complémentaire des labels existants », ajoute Audrey Rimbaud. La méthode se fonde sur l’analyse de cycle de vie, ACV, avec les 16 indicateurs d’impact, à laquelle ont été ajoutés cinq indicateurs sur des thèmes considérés comme mal pris en compte par l’ACV : les haies, les prairies permanentes, la taille des parcelles, la diversité culturale et la charge territoriale.

Un score numérique de zéro à l’infini

Le groupe de travail avance également sur le format d’affichage. Si les premiers projets s’approchaient du nutriscore, avec des lettres allant de A à E, l’affichage s’oriente désormais vers une communication sur le coût environnemental des produits. Ce score numérique ne serait pas plafonné et irait de zéro à l’infini.

La mise en place de l’affichage environnemental émane du Grenelle de l’environnement de 2009. Elle a été reprise par la loi climat et résilience de juillet 2021. « Son objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la pression sur la biodiversité et sur les ressources, d’influer sur les comportements d’achat pour faire évoluer l’offre », précise Audrey Rimbaud.