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Vers une interdiction de l’urée ? « Des conséquences désastreuses », selon l’AGPM

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L'avenir de l'urée était au cœur d'une consultation publique nationale, débutée le 6 avril et achevée le 27 avril. Dans le cadre du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prépa), un projet d'arrêté du ministère de l'Environnement vise à interdire l'urée à l'horizon 2019-2020, ou du moins, à l'autoriser sous conditions pour limiter sa volatilisation. Le texte prévoit aussi une taxation des engrais azotés en fonction de ce potentiel de volatilisation. Il est trop tôt pour dresser un bilan de cette consultation. Mais dans un communiqué daté du 25 avril, l'AGPM tire la sonnette d'alarme et dénonce un projet qui « fait fi du travail collaboratif réalisé ». La profession proposait une approche « efficace et pragmatique », basée sur l'adoption de bonnes pratiques et d'innovations, pour limiter ces émissions. « Cette interdiction représenterait un surcoût insupportable » pour la filière, précise l'association. Ajoutant : « interdire en France l'engrais le plus utilisé dans le monde engendrerait une nouvelle distorsion de concurrence dans un contexte de marché des céréales peu rémunérateur. » Daniel Peyraube, le président de l'AGPM, demande donc « de revenir sur ce projet de texte aux conséquences désastreuses pour les producteurs de maïs ».