Pommes de terre : les primeurs ne trouvent pas leur place

A ce jour, les parcelles de pommes de terre ont belle allure. Pourtant, la commercialisation de cette future récolte inquiète déjà. Il faut dire que ce début de campagne est assez inhabituel. Les premières à en faire les frais : les primeurs qui n’ont toujours pas trouvé leur place sur le marché et ce, malgré une excellente qualité. La faute aux « vieilles », ces pommes de terre de la campagne passée, encore présentes dans les étals. Même si elles ne possèdent pas le goût des primeurs, leur prix séduit les consommateurs. A.G.

« Toute la campagne aura été une succession de promotions, se souvient André Minguy, président de la section primeurs chez Coopagri Bretagne. Difficile pour le consommateur de s’y retrouver. Et si ce phénomène tendait à se renouveler ? Quid alors de l’utilité des variétés primeurs qui jusque là, faisaient la jonction entre les deux campagnes ? » Autant de questions étudiées de près par l’interprofession. En régions, certains producteurs ont fait le choix de détruire leurs productions : les pommes de terre primeur, laissées en terre faute de débouchés, ne possédaient de toute façon plus les qualités requises pour honorer les contrats.