1000 méthaniseurs d’ici à 2020, l’APCA n’y croit pas
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« A raison d’une dizaine de projets en cours par département et d’un sur cinq qui va à terme, dans les conditions actuelles, il est impossible d’atteindre l’objectif de 1000 méthaniseurs prévus par le plan EMAA (1) ». Ces propos, tenus par Guy Vasseur, président de l’APCA, lors d’une conférence de presse sur le Salon ExpoBiogaz à Paris le 4 juin, s’accompagnent d’une série de demandes pour lever les freins qui pèsent encore sur le développement de la méthanisation, au premier rang desquels, la lourdeur du dispositif administratif. Des mesures de simplification sont toutefois engagées, avec l’expérimentation d’une autorisation unique en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Mais les effets sont encore loin d’être sensibles. « Il faudrait déjà mettre autour d’une même table les différentes administrations concernées, au niveau des départements comme des régions », estime Carine Pessiot, en charge du dossier méthanisation au sein de l’APCA. Une mise en cohérence qui serait également bienvenue pour les autres dossiers : raccordement électrique, assurances, financements… Second frein : le coût d’achat des KW produits, qui reste limite pour assurer la rentabilité des installations, notamment les plus petites. « En Allemagne, il faut 18 mois pour monter un dossier, contre quatre années en France. Appliquons les directives européennes, point barre ! », a résumé Guy Vasseur. Le 20 juin, Stéphane Le Foll devrait participer à l’inauguration d’une installation en Vendée. L’occasion de desserrer les freins pour que le projet EMAA adopte une vitesse de croisière ? (1) Energie méthanisation autonomie azote, plan lancé en 2013 pour 2020 par les pouvoirs publics.