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Afterres 2050 : Solagro propose de changer les pratiques agricoles et alimentaires

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Le scénario Afterres 2050 pour l’agriculture et l’utilisation des terres, réalisé par Solagro, a été présenté le 16 octobre. Nourrir les hommes et les animaux, fournir du carbone renouvelable pour le secteur de la chimie verte : est-ce possible sans impacter le climat et la biodiversité ? Quatre régions se sont portées volontaires pour engager cette prospective : l’Île-de-France, la Picardie, le Centre Val de Loire et Rhône-Alpes. Agriculteurs, forestiers, consommateurs, collectivités, enseignants, institutions, associations environnementales ont été associés à la démarche. L’agro-écologie comme modèle Sur l’alimentation, les résultats montrent qu’il sera nécessaire de rééquilibrer notre régime, trop riche en lait et en viande, et mieux ajuster notre consommation à nos besoins. Afterres prône une agriculture multifonctionnelle, proche de l’agriculture biologique et de la protection intégrée, plus robustes face au changement climatique. Plus concrètement, le rapport préconise : un retour à l’herbe des troupeaux pour diminuer les importations de protéines, les techniques simplifiées de travail du sol, l’agro-foresterie, les cultures associées, la réduction de 60 % du gaspillage alimentaire, l’arrêt de l’artificialisation des sols, le développement de 1000 méthaniseurs d’ici à 2050. Une baisse des rendements Si le scénario entraîne une baisse de 15 % de la production végétale, Solagro insiste sur la diminution des impacts environnementaux : division par deux des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie de l’agriculture ; division par trois de la consommation d’engrais chimiques ; division par trois de la pression en pesticides ; une réduction massive des besoins d’irrigation grâce à des cultures qui ont de faibles besoins d’eau en été. Sur le plan social : 73 000 emplois de plus pour l’agriculture, 78 000 de moins pour l’agroalimentaire. Mais, avec la baisse de la consommation, les ménages pourront investir dans d’autres secteurs qui bénéficieraient ainsi de ce scénario, argumente Solagro.