Agriculture, eau et Pac en débat

Pour Michel Dantin, la question de l’eau dans l’agriculture s’insère dans le cadre du changement climatique. Ce dernier constate « que la pluviométrie chute de 1280 à 1020 mm/an dans mon département, en Savoie : le changement climatique, c’est aujourd’hui ». José Bové, député européen, alerte sur le fait que le climat méditerranéen gagne du terrain en France. D’après lui, ces réalités sont mal prises en compte par la PAC, qui attribue les objectifs liés à l’eau par État-membre à la date d’adhésion à l’UE, et non à leurs spécificités climatiques. Christophe Castaner, vice-président de la région Paca, juge quant à lui que la PAC passe à côté du problème de l’eau en n’évoquant que des objectifs et aucun moyen. Progresser sur l’irrigation… et les cultures pluviales Christophe Castaner fait par ailleurs part de l’utilité de l’irrigation pour s’affranchir des aléas climatiques, et donc sécuriser les marchés. Une idée nuancée par Jacques Pasquier, qui affirme que l’irrigation ne couvre que « 7 % de la SAU française, et deux tiers du maïs est produits sans irrigation. L’irrigation n’est pas gratuite, et pas indispensable partout ». Même son de cloche chez Christophe Terrain, de la FNSEA, pour qui « on peut également travailler et progresser sur les cultures pluviales ».