Agriculture péri-urbaine : les chambres planchent sur des propositions dans le cadre de la PAC
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L’objectif est de proposer un texte en septembre 2018 à la Commission européenne afin d’introduire des mesures dans le second pilier de la politique agricole commune, PAC, reconnaissant la spécificité de cette agriculture. « Nous cherchons d’abord à caractériser ces territoires, référencer les solutions qui existent car les dispositifs européens sont quasiment inexistants », explique Christophe Hillairet, secrétaire général adjoint de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, APCA, en charge de l’agriculture péri-urbaine, et président de la Chambre d’Ile-de-France.
Des indicateurs pour caractériser
L’agriculture péri-urbaine prend des formes différentes selon les territoires. Le phénomène concerne les grandes métropoles, mais également des zones rurales comme le Limousin. Des indicateurs de pression sont recherchés : artificialisation des sols, problème de circulation, voisinage, vols et dépréciation de matériel, saccages dans les champs, nombre d’élus dans les conseils municipaux qui décroit dans les zones urbaines. « Mais il y a de réels atouts, ajoute Christophe Hillairet. Le bassin de consommation est à proximité des exploitations et facilite la vente directe. »
Tous les pays européens ne sont pas logés à la même enseigne. Les Pays-Bas, la Belgique ou encore le Luxembourg sont particulièrement concernés par le phénomène. L’APCA va rencontrer ses homologues européens sur le sujet dans les prochaines semaines et s’allier avec le syndicat agricole Copa, pour porter le dossier à Bruxelles.
Des difficultés et des atouts
Aujourd’hui, l’État prend peu en compte les difficultés de l’agriculture péri-urbaine, excepté dans le cadre de la dotation aux jeunes agriculteurs qui est majorée dans ces zones. Seuls les territoires mettent en place des mesures spécifiques, selon les volontés politiques. Elles sont donc à géométrie variable. La reconnaissance de cette agriculture dans la Pac permettrait de mettre les exploitants sur le même pied d’égalité. Encore faut-il reconnaitre au préalable les atouts de l’agriculture près des villes.