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Améliorer le conseil coopératif pour accompagner le changement agro-écologique

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L’évolution du conseil pour accompagner le changement agro-écologique fait partie des dix axes du projet de développement de Coop de France pour la période 2015-2020. Objectif : faire du conseiller un des principaux vecteurs de diffusion des pratiques de la triple performance en direction des agriculteurs. « Nous allons impulser une réflexion au sein du réseau fédératif et des coopératives pour dresser une typologie et, à l’horizon 2017, être en mesure de proposer une dizaine de démarches types vertueuses permettant de caler les organisations de conseil de coopératives aux enjeux qui leur sont spécifiques », explique Guillaume Dyrszka, responsable de l’action conseil dans ce programme et chargé de mission environnement à Coop de France Midi-Pyrénées. Revoir les organisations de conseil Dans ce cadre, Coop de France va publier dans quelques semaines un recueil ayant pour fil conducteur « l’organisation du conseil ». 17 expériences de coopératives illustreront des thématiques importantes telles que la relation adhérents, la valeur ajoutée, l’animation du territoire, le partage du risque, l’agro-écologie… Ce recueil mettra également en avant trois partenariats de recherche et développement avec Grignon énergie positive, l’expérience Beef carbon et le lycée agricole d’Auzeville. Enfin, des grands témoins - Antoine Herth, député UMP qui a réalisé un rapport sur le biocontrôle, Maryline Filippi, chargée de recherche en économie à l’Inra, et la société Malteurop - feront part de leur analyse et de leur vision sur le conseil coopératif. « Compte tenu de l’évolution du métier de conseiller et des attentes croissantes des agriculteurs face aux enjeux de l’agro-écologie, nous organiserons le 20 octobre un séminaire sur le conseil coopératif. Il aura pour objectif d’engager une réflexion prospective sur les évolutions possibles en termes d’organisation et de structuration du conseil, des besoins en compétences et en outils, poursuit Guillaume Dyrszka. Pour favoriser l’échange entre les coopératives, nous proposerons l’après-midi des ateliers de travail. Nous souhaitons aussi intégrer les parties prenantes à nos discussions : ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, les Régions, etc. » Des freins au partage des connaissances Coop de France prévoit également de travailler à l’élaboration d’outils et de méthodes pour que les conseillers du réseau coopératif acquièrent une vision systémique des exploitations et une bonne appréhension des enjeux de l’agro-écologie. Cela passera par des partenariats avec l’enseignement, la recherche, les groupements d’intérêt scientifique … « Le conseil, aujourd’hui encore plus qu’hier est un élément ultra stratégique et concurrentiel, ce qui à priori est un frein au partage des connaissances et des références, reconnait Guillaume Dyrszka. Mais gageons que nous serons à même de mobiliser le réseau coopératif pour travailler collectivement sur ce sujet central en vue du développement d’une agriculture productive, respectueuse de l’environnement et créatrice de valeur ajoutée sur les territoires. »