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Associations d’espèces : Arvalis fait le point sur les expérimentations en cours

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Arvalis - Institut du végétal a fait le point, le 20 janvier à Paris, sur différentes expérimentations en cours sur une thématique régulièrement mise en avant dans le cadre de l’agro-écologie : l’intérêt des associations d’espèces. Premier sujet abordé : l’association céréales-légumineuses. Si un mélange blé-pois n’atteint pas les rendements d’un blé seul, l’intérêt de ce choix est clair lorsque l’on souhaite produire simultanément ces deux espèces. L’association est alors plus performante que la culture séparée des deux espèces. Par ailleurs, le blé conduit en mélange avec un pois, présente un meilleur taux protéique qu’un blé implanté seul. François Laurent, d’Arvalis - Institut du végétal, précise cependant que « la récolte de l’association présente un niveau d’impuretés qui n’est pas en phase avec sa transformation dans les filières aval. » L’autoconsommation reste donc la voie privilégiée de valorisation. Des essais ont été menés sur des colzas d’hiver, associés à un couvert gélif. Ce type de couvert ne concurrence guère le colza, tout en lui conférant une meilleure utilisation de la ressource azotée par la plante, et sans impacter le rendement. Les légumineuses semblent en outre jouer un rôle de concurrent pour les adventices tout en limitant l’impact des attaques de certains insectes (altises et charançons du bourgeon terminal). « Ce type d’association ne peut être considérée comme une solution à part entière pour la fertilité ou la lutte contre les adventices, mais elle s’insère parfaitement dans une stratégie agro-écologique globale », conclut Stéphane Cadoux, chef de projet au Cetiom. Enfin, Arvalis -  Institut du végétal réalise un vaste de travail sur le thème du semis direct sous couvert. L’objectif est de transférer vers les systèmes plus classiques les leviers agronomiques bénéfiques identifiés lors des expérimentations. « Le couvert idéal n’existe pas, reconnait Stéphane Jézéquel, ingénieur régional chez Arvalis-Institut du végétal. Il faut donc jongler avec leurs différentes propriétés pour trouver les plus porteurs, c’est-à-dire ceux qui concurrencent le moins possible la culture. » Les travaux vont se poursuivre en 2015. Sont étudiés les impacts sur le rendement, l’alimentation azotée et hydrique, l’environnement… sans oublier la valorisation de la biomasse récoltable.