Barrage de Sivens : Royal assure qu’il y aura un ouvrage
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A l’issue d’une réunion entre les différents protagonistes du projet de barrage à Sivens, le 4 novembre au ministère de l’Ecologie, Ségolène Royal n’a fermé aucune porte et ne s’est prononcée ni pour la reprise du chantier, ni pour son arrêt. « Il y aura un ouvrage », a cependant indiqué la ministre de l’Ecologie. Ségolène Royal a évoqué la possibilité d’une issue d’ici la fin de l’année, laissant la main à ses invités du jour : élus et préfets locaux, président de la Région Midi-Pyrénées, agences de l’eau, associations et agriculteurs. Les discussions doivent donc continuer au-delà de cette réunion, pendant laquelle « le dialogue était de qualité, même si des divergences demeurent », selon la ministre. Une prochaine réunion est prévue dès la semaine prochaine. A mesure mitigée, réactions mitigées Denez L’Hostis, président de FNE, juge que « le scénario de l’abandon du barrage reste toujours d’actualité », ajoutant que FNE se réservait la possibilité d’engager de nouvelles actions sur le plan juridique. Du côté d’Europe Ecologie-Les Verts, on « prend acte d’une reprise du dialogue », s’interrogeant toutefois sur la nature de « l’ouvrage » confirmé par Ségolène Royal, et réclamant l’annulation de la déclaration d’utilité publique du projet. Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées et président du Comité de bassin Adour-Garonne, évoque pour sa part un « accord autour de la nécessité de poursuivre la réflexion », et espère que celle-ci permettra de progresser dans « la double perspective de la nécessaire desserte en eau d’une agriculture locale. » La Fnsea et les Jeunes agriculteurs ont réaffirmé le 5 novembre leur soutien au barrage à l’occasion d’une manifestation à Toulouse qui a réuni 3 000 agriculteurs en colère. Ils ont aussi appelé à un rassemblement à Albi le 15 novembre. Un appel à l’évacuation du terrain peu écouté Ségolène Royal a aussi indiqué avoir demandé à la coordination des associations d’appeler à l’évacuation du terrain occupé par une partie des opposants au projet de barrage. Si elle affirme avoir reçu une « réponse qui n’a pas été négative », différents responsables se sont positionnés plus ou moins clairement contre. « Je n’ai pas donné, au titre de FNE, notre accord pour appeler à l’évacuation du site », a lancé Denez L’Hostis. Bernard Cottaz-Cordier, élu du Parti de gauche, regrette en effet « la dangereuse provocation que constitue l’appel de la ministre à l’évacuation du terrain ». Pour Guillaume Cros, président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil régional et qui déplore qu’aucun manifestant n’ait été invité, cette demande de la ministre « revient à souhaiter que la situation s’enlise. »