Bernard Chevassus-au-Louis, préfigurateur de l’Agence nationale de la biodiversité
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Bernard Chevassus-au-Louis, membre du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux, a été nommé par la ministre de l’Ecologie Delphine Batho comme préfigurateur de l’Agence nationale de la biodiversité. Un travail qu’il fera avec Jean-Marc Michel, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature. Cette agence sera chargée, sur le modèle de l’Ademe, de venir en appui des collectivités locales, des entreprises ou des associations œuvrant pour la reconquête de la biodiversité. Bernard Chevassus-au-Louis a accordé un entretien à Référence environnement. Référence environnement : Comment allez-vous travailler à la mission confiée par Delphine Batho ? Bernard Chevassus-au-Louis : D’ici à la fin de l’année, nous allons rencontrer le maximum de parties prenantes et clients futurs utilisateurs de l’Agence nationale pour la biodiversité, comme les collectivités, les chambres d’agriculture, les associations de protection de la nature, l’Onema, l’Office de la nature et de la faune sauvage, les parcs naturels nationaux et régionaux, etc. Nous voulons savoir ce que ces personnes pourront apporter à l’Agence, quelles seront leurs contributions, et ce qu’elles en attendent. Pour le monde agricole, nous allons commencer par les structures nationales, comme l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture. Ce travail est largement simplifié par la création il y a deux ans de la SNB, la Stratégie nationale de la biodiversité, et de son comité de pilotage. R.E. : Quel calendrier vous a fixé la ministre ? B.C-L : Nous devons remettre notre rapport à la fin janvier 2013 pour que Delphine Batho puisse ensuite faire ses choix politiques. L’Agence doit faire partie de la loi sur la biodiversité, prévue pour la mi-2013. R.E. : Que pensez-vous du lien entre agriculture et biodiversité ? B.C-L : Il y a une vraie dynamique qui démarre en agriculture. Mais il faut une reconnaissance sociale et économique car sinon, nous ne toucherons pas les exploitants. Le verdissement de la politique agricole commune est un début de reconnaissance.
- Le parcours de Bernard Chevassus-au-Louis