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Bientôt le centième GIEE

Le | Projets-territoriaux

Outils structurants du projet agro-écologique porté par Stéphane Le Foll, les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) se développent progressivement sur le territoire. Après plusieurs mois d’appel à projets, le 100e collectif est en passe d’être reconnu.
Ils étaient onze lors du Salon International de l’Agriculture en février dernier, ils sont aujourd’hui près d’une centaine de collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices à avoir  bénéficié de la reconnaissance GIEE. Ils sont issus des premiers appels à projet conduits dans près de 15 régions françaises.
Des thématiques clés de l’agro-écologie au cœur des projets
« Nous avons déjà un grain d’analyse assez fin concernant les thématiques abordées par les collectifs  reconnus », explique un expert du Ministère de l’agriculture. Près de 40 % des projets portent sur l’économie et l’autonomie vis-à-vis des intrants. Sans surprise, les projets portés par les GIEE s’inscrivent logiquement dans plusieurs thématiques à la fois : un tiers intègre dans leur démarche la conservation des sols. La proportion est la même pour  la diversifications des cultures et l’autonomie en azote et en légumineuses. « Tous les systèmes de production sont représentés, de l’élevage de palmipèdes gras aux productions végétales spécialisées », précise l’expert. Une bonne dynamique à poursuivre
Les responsables du ministère se disent très satisfaits du nombre de projets reconnus en ce premier semestre. Plus de 200 dossiers ont été déposés dans les Draaf (Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et Daaf en Outre-mer. « La dynamique a été très soutenue et nous espérons qu’elle sera maintenue pour la deuxième vague d’appels à projets ».
Une dynamique jugée bonne, malgré l’absence de dotation financière dédiée, qui pourrait pourtant encourager davantage les porteurs de projets. Selon l’expert interrogé par Référence environnement, de nombreuses opportunités de financement sont toutefois possibles, qu’elles soient européennes comme le Feader, nationales comme le Casdar, ou régionales via les appels à projet FranceAgriMer. Les GIEE sont privilégiés dans ces démarches.
Plusieurs collectifs ont par exemple bénéficié de l’appel à projets Casdar « mobilisation collective pour l’agro-écologie » avant d’être reconnus GIEE. « Nous essayons au mieux de valoriser ces pistes de financement auprès des groupements, notamment pour soutenir l’animation des projets qui est primordiale », souligne l’expert. Une douzaine de régions, comme Rhône-Alpes, se lance d’ores et déjà dans la deuxième vague d’appel à  projets. Dans la majorité des cas, une réflexion est menée sur la première vague d’appels à projets : le délai de dépôt des candidatures pourra par exemple être étendu pour la seconde période.