Bio, l’Ile-de-France se développe sur les grandes cultures et les légumes
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L’Ile-de-France totalise près de 20 000 hectares en agriculture biologique (AB) pour 363 fermes biologiques, selon les chiffres publiés le 3 juin par le Groupement des agriculteurs biologiques Gab IdF. Les trois quarts des fermes produisent principalement des grandes cultures et/ou des légumes. Le nombre d’exploitations en céréales bio a augmenté de plus de 50 % (132 en 2018). De leur côté, les fermes maraîchères sont en hausse de 10,5 % (114 en 2018). La part d’exploitations bio n’ayant qu’un seul atelier de production diminue (44 % en 2018, contre 64 % en 2017), preuve que les fermes bio franciliennes se diversifient.
Arboriculture et élevage, des filières émergentes
Parmi les axes de diversification, l'arboriculture qui concerne 21,2 % des exploitations franciliennes. Les surfaces arboricoles sont ainsi passées de 191 ha en 2017 à 255 ha en 2018. L’arboriculture et la production de petits fruits restent cependant encore très minoritaires puisqu’elles ne représentent qu'1,3 % des surfaces en AB.
Autre filière émergente, l’élevage. Sur les 75 ateliers, près de la moitié sont des élevages avicoles, qui se développent souvent en complément d’une autre activité de production. L’Ile de France est passée en un an de 11 300 à 22 300 poules pondeuses. Avec six ateliers de vaches laitières, la production de lait bio locale est encore loin de satisfaire la demande francilienne. « Il y a peu de collecte en bio en Ile de France, parce que très peu d’éleveurs et inversement, commente Hugo Guggenbuhl, chargé de mission filières au Gab Ile-de-France. Une solution est de transformer à la ferme. C’est un changement de métier qui nécessite des investissements ».
Seine-et-Marne en tête
Côté département, la Seine-et-Marne se place en tête, avec 40 % des fermes bio de la région. La dynamique de croissance des surfaces la plus forte revient à l’Essonne, avec + 39,5 %, majoritairement en grandes cultures et en légumes. 71 % des surfaces cultivées en bio sont en grandes cultures (3810 ha). L’Essonne dépasse d’une courte tête les Yvelines en nombre d’exploitation bio (91 contre 83). Sur les 5000 hectares engagés dans les Yvelines, 42 % sont en conversion.