Bio-surveillance du territoire, le schéma entre l’Etat et les régions prend forme
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__« Renforcer les réseaux de surveillance sur les bio-agresseurs et sur les effets non intentionnels de l’utilisation des pesticides » : l’axe 5 du plan Ecophyto 2018 semble sur le point d’être bouclé.__ Il s’inscrit pleinement dans l’actualité, le système antérieur, fondé sur les Avertissements agricoles, réalisés par les services de l’Etat, étant en train de cesser. Le relais est pris, de fait, par les instituts, les chambres d’agriculture et les services agronomiques des distributeurs agricoles, avec des réponses différentes selon les régions ou les filières de production. Or, ce travail de surveillance du territoire constitue le point de départ d’une utilisation pertinente des produits phytosanitaires. %% % Les toutes dernières propositions, encore officieuses, qui seront présentées dans les prochaines semaines par Michel Barnier, devraient reconnaître aux chambres d’agriculture le rôle de coordination et d’animation au niveau des régions. Les services publics assureront la coordination nationale inter-filières et inter-régions ainsi que le suivi des parasites de quarantaine (via une délégation de service public à la Fédération nationale de lutte contre les organismes nuisibles pour ce dernier point). Pour assurer une homogénéité des observations réalisées sur le terrain une « charte des observateurs » devrait être validée par les services publics. Les régions ou filières diffuseraient un « bulletin de santé du végétal », alerte sur la pression parasitaire. %% % Quelques points sont cependant encore en suspens, dont celui, central, du financement. La deuxième interrogation porte sur l’égalité d’accès à l’information par les agriculteurs, entre les différentes régions ou productions. Enfin, les services de la protection des végétaux, recentrés sur un rôle de contrôle, seront-ils aussi pertinents que lorsqu’ils avaient cette fonction essentielle de surveillance et d’édition des avertissements agricoles ? C.D.