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Bio-vigilance : premier réseau de 1400 viticulteurs et résultats concluants

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((/public/GDON.bmp|GDON.bmp|L))__Le GDON du Libournais (1) regroupe 1400 viticulteurs de la région de Saint-Emilion et de Pomerol, soit 13 000 ha de vignes. Il a été crée en janvier 2007 pour proposer une solution aussi efficace que le plan de lutte obligatoire contre la flavescence dorée mais avec moins de traitements.__ Spécialisé dans la lutte intégrée et collective contre les ravageurs de la vigne, il pilote donc un protocole scientifique innovant et unique en France qui s’appuie sur l’observation. %% % Le premier bilan a été présenté le 5 juin à Saint-Emilion : « Au final, explique Philipe Bardet, président du GDON, ce protocole a donné des résultats dépassant nos espérances : les traitements obligatoires ont été réduits de 63 % pour une efficacité comparable. » Fort de ce premier succès, le GDON décide aujourd’hui de passer à la vitesse supérieure. Pour 2008, le protocole « allégé » de lutte contre la flavescence est reconduit et un véritable réseau de bio-vigilance se met en place. 260 viticulteurs ont été formés pour effectuer les relevés hebdomadaires sur 260 des 300 pièges installés. Les observations portent désormais aussi sur la cicadelle verte et les tordeuses de la grappe. L’ensemble des résultats sera mis à disposition de la prescription. Et la démarche fait des émules puisque d’autres GDON sont en création dans les vignobles de Madiran, Buzet et à Pessac Léognan. M.N.-C. %% % (1) GDON : Groupement de défense contre les organismes nuisibles %% % “'Légende photo : En 2008, Plus de 300 pièges anglués géoréférencés servent au monitoring des ravageurs'” __++Le protocole++__ %% % Le protocole qui a été autorisé à titre dérogatoire sur 2007 s’appuie d’abord sur une campagne de prospection systématique de 1250 jours cumulés sur quatre semaines et orchestrée par les trois techniciens du GDON. Il tient aussi compte des résultats de recherche ayant montré que la cicadelle, vecteur de la maladie, n’est pas capable de parcourir plus de 2000 m. Les traitements obligatoires ne sont donc plus décidés par communes touchées mais par surfaces concentriques à partir des foyers observés. De plus, en dehors de l’épicentre de la zone infestée où trois traitements sont toujours préconisés, pour le reste l’opportunité réelle d’un second passage est déterminée en fonction de l’efficacité du premier traitement. Et ce, grâce à une observation post-traitement réalisée par piégeage dans le périmètre. Autres points forts de système collectif : les moyens de communication performants mis en œuvre qui ont permis de diffuser les préconisations de traitement à la parcelle à chaque viticulteur concerné et la mutualisation. Tous les viticulteurs de la zone ont en effet financé cette première expérimentation à hauteur de 17€/ha. % %% Au final : les traitements obligatoires ont été réduits de 63 % pour une efficacité comparable.