Une centaine de viticulteurs ont assisté le 30 novembre à la présentation du groupe Isidore sur son engagement dans la lutte contre le ver de grappe par confusion sexuelle, à l’occasion du Vinitech à Bordeaux. « Nous sommes leaders en Gironde et Dordogne sur cette technique puisque nous couvrons 5000 ha, soit la moitié de la surface confusée en Aquitaine et 10 % du territoire français », souligne Morgane Jourjon, animatrice technique au sein de Raisonnance, la filiale du groupe dédiée au développement des services pour l’évolution des pratiques. Le négoce est engagé depuis une vingtaine d’années dans cette démarche. « Pour qu’elle soit efficace, la confusion sexuelle doit être menée sur le long terme et collectivement, mais les résultats sont satisfaisants même au bout d’un an seulement et après une année à très forte pression comme ce fut le cas en 2016 », assure Morgane Jourjon. Sur des essais mis en place cette année, le taux de perforation des grappes est compris entre 24 et 48 % lorsque la confusion sexuelle est instaurée avec un seul traitement. En ajoutant un traitement, ce taux est abaissé à environ 10 %. En revanche, hors confusion et avec plusieurs traitements, 80 % des grappes sont perforées. Si elle est efficace, la confusion sexuelle reste toutefois une méthode coûteuse, près de 200 €/ha, et contraignante pour la pose des raks.

La force d’un réseau d’observation

« La force de notre accompagnement réside dans notre réseau d’observation, de piégeage et de suivi des parcelles », insiste Morgane Jourjon. Depuis 2010, le service Accompagnement optimal de la confusion (AOC) existe. Trois personnes y sont entièrement dédiées, appuyées par 13 observateurs sur le terrain. Ils assurent un suivi hebdomadaire de parcelles, réalisent des plans de pose et aident les viticulteurs à la pose des diffuseurs. Toutes les semaines, le service leur propose des informations personnalisées sur leur parcelle mais aussi des indications sur les parcelles voisines pour mieux appréhender la pression des ravageurs. En 2016, le groupe Isidore a développé la confusion sexuelle en Dordogne où plus de 500 hectares ont été couverts dès la première année. Dès l’an prochain, une personne viendra renforcer l’équipe du service AOC.