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Biosurveillance du territoire : chacun cherche sa place

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((/public/fnlon_ptit.JPG|fnlon_ptit.JPG|L))__« 2009 sera l’année de consolidation, où chacun devra trouver sa place »,__ a indiqué Fabrice Marty, responsable de la prévision des risques sanitaires pour les productions primaires à la DGAL (ministère de l’Agriculture), le 16 décembre à Paris, lors d’une rencontre organisée par la FNLon, Fédération nationale de lutte contre les organismes nuisibles, sur le thème, «  Surveillance du territoire, pour une harmonisation européenne ». D’Europe, il aura été finalement peu question, la problématique se situant d’abord dans la validation du schéma conçu au niveau national (voir nos précédentes éditions) et surtout dans son application en fonction de chacune des situations régionales. Les représentants de la FNSEA, de l’Aacta (instituts techniques), de la FNLon, des Chambres d’agriculture et de la Direction générale de l’Alimentation se sont accordés sur la nécessité de jouer collectif, assurant que ce qui était en train de se construire constituait une réponse moderne et à la hauteur des enjeux de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Ils ont aussi mis le doigt sur tout ce qui reste en suspend : place des organismes économiques ; accès à l’information par les agriculteurs ; préconisation ou non dans les futurs bulletins de santé du végétal et financement… pour ne citer que les principaux sujets encore en discussion. C.D “'Photo : Michel Onfroy, directeur de la FNLON, encadré par deux membres du ministère de l’Agriculture'” __La place des organismes économiques :__ « Certains veulent jouer seuls, et c’est dommage », a indiqué Didier Marteau, responsable environnement de l’APCA. « Sans les organismes économiques nous échouons collectivement, a renchéri Pascal Ferey, responsable environnement de la FNSEA. Ils seraient les vrais gagnants, car contrairement aux chambres ou aux Fredon, ils disposent d’une forte présence terrain. » La réflexion est cependant admise d’un retour en priorité aux émetteurs de l’information collectée. « Les données du réseau auront de la valeur, y compris pour les organismes stockeurs », a indiqué Fabrice Marty. %% % __Le degré de précision dans l’information.__ Faut-il aller jusqu’à une préconisation de traitement par molécule, comme le préconise Pascal Ferey, ou se limiter à une mission d’avertissement ? La réponse pourrait bien être fluctuante selon les régions. Avec toutefois la question de la responsabilité de l’applicateur du traitement ou du préconisateur en cas de litige. Pour Fabrice Marty, « il faut séparer clairement ce qui relève du bulletin de santé du végétal et la préconisation. » %% % __L’accès à l’information par tous les agriculteurs.__ Certains plaident, et ont déjà mis en place, des services certes accessibles à tous, mais payants. D’autres estiment que les agriculteurs ne doivent pas avoir à payer. Mais ce système engendrera des coûts importants, sans commune mesure semble-t-il avec l’ancien système des Avertissements agricoles.« Lorsque l’on parle budget, on entre dans le dur », s’est exclamé Pascal Ferey. « L’Etat doit amener son obole, les Fredon qui ont délégation de service public doivent s’y limiter. Pour le reste, il y a largement assez d’argent pour que cela marche, entre les fonds Casdar (Compte d’affectation spécial pour le développement agricol et rural) et nos impôts. » %% % __Le jeu des acteurs.__ Les Fredon seront, selon leur présence en région, impliquées plus ou moins dans la surveillance des parasites dits de qualité, en opposition aux organismes de quarantaine, pour lesquels ils conserveront un rôle particulier. « Dans certaines régions, les chambres se trouvent de nouvelles compétences et oublient les nôtres. Il serait plus intéressant de recenser les manques que de prendre la place des uns et des autres », a relevé la représentante d’une Fredon du sud de la France. Dans ce domaine de la surveillance biologique du territoire comme dans beaucoup d’autres, les agriculteurs et leur environnement sont en pleine phase de transition.