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Bretagne : un bilan et des perspectives pour la première année du projet Cap’Climat

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Le projet Cap Climat souffle sa première bougie. Lancé début 2018, il mobilise une trentaine d’éleveurs de vaches laitières et allaitantes sur deux communautés de communes, à cheval sur le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine : le Pays de Redon et l’Oust à Brocéliande. L’objectif est simple : sélectionner et tester des pratiques jugées favorables à la résilience des fermes face aux aléas climatiques et instaurer une dynamique locale autour de ces pratiques. Financé par Yves Rocher et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Cap Climat est coordonnée par les groupements d’agriculteurs biologiques du Morbihan (GAB 56), d’Ille-et-Villaine (Agrobio 35) et de Bretagne (FRAB Bretagne).

Cap sur l’expérimentation à la ferme

Le projet ne s’arrête toutefois pas à la filière AB. « C’est un souhait des producteurs eux-mêmes, glisse Niels Bize, en charge du projet à la Frab Bretagne. Le changement climatique touche tout le monde ! » Une enquête a été réalisée sur quinze exploitations, bio et conventionnelles, et des travaux de groupe collectifs ont rythmé 2018. Les agriculteurs n’ayant pas tous la même perception de la prise du changement climatique sur leur travail, tous n’apportent pas la même contribution à la réflexion, certains ayant déjà adaptés leurs habitudes de travail.

« Si l’année 1 a surtout était consacrée au recensement des pratiques existantes, la suite devrait être plutôt axée sur l’expérimentation », détaille Niels Bize. Une réunion est prévue en fin d’hiver pour sélectionner la ou les pratiques à tester, « ce sont les producteurs qui choisiront ». Parmi les pistes listées à ce stade : croisements de races, adaptation des pratiques pâturantes ou encore stratégie d’équilibrage stocks-pâture.

Mobiliser de nouveaux agriculteurs

Cap Climat doit aussi trouver une formule de financement pérenne : le projet n’a pas de limite dans le temps, et le « coup de pouce » d’Yves Rocher ne visait que son lancement sur 2018. « Nous démarchons d’autres potentiels partenaires, ajoute Niels Bize. Il existe des fonds spécifiquement dédiés aux expérimentations, que nous allons solliciter. » Autre objectif : étendre, si possible, la dynamique collective à de nouveaux producteurs. Un appel à participations est lancé. Renseignements auprès d'Agrobio 35 et du GAB 56.