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Bretagne, un second plan algues vertes pour accélérer l’évolution des pratiques agricoles

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Initié en 2017 dans l’objectif d’éradiquer le phénomène, le deuxième plan de lutte contre les algues vertes (PLAV) a fait l’objet d’un état des lieux, le 29 avril lors d’un comité régional de suivi. Il était présidé par la préfète de Bretagne, Michèle Kirry, et le vice-président à l’environnement du conseil régional de la région, Thierry Burlot. L’événement a permis de dresser le bilan des actions déployées sur huit territoires (1) concernés par ce dispositif, s’articulant en trois volets : préventif (réduction des fuites d’azote à l’origine de la prolifération), curatif (sécurité des personnes via le ramassage et le traitement des algues échouées) et informatif (amélioration des connaissances).

Accompagner les agriculteurs vers de nouvelles pratiques

Objectif principal des actions mises en place : accélérer l’évolution des pratiques agricoles. Pour cela, la démarche de contractualisation avec les acteurs des baies bretonnes (État, Conseil régional de Bretagne, Agence de l’eau, Conseils départementaux des Côtes d’Armor et du Finistère) a été poursuivie dans ce second plan. Les contrats, signés en 2018, sont spécifiques à chaque territoire et visent des objectifs de qualité de l’eau différenciés. En parallèle des aides versées aux agriculteurs, des chantiers collectifs pour l’installation de couverts végétaux plus performants entre les cultures ont été notamment organisés, afin de faciliter l’appropriation de ces techniques par les exploitants.

Autre exemple d’initiative locale : dans la baie de la Fresnaye, une expérimentation d’un an pour organiser la gestion collective des effluents agricoles a été lancée à l’automne 2018. En fonction des résultats, ce dispositif pourrait être étendu aux territoires encadrés par le PLAV. Enfin, des actions de conseil pour favoriser l’évolution de pratiques sont aussi prévues en 2019.

Renforcement du volet foncier

Des partenariats sont engagés entre le Conseil régional et la Safer pour faciliter les échanges fonciers entre agriculteurs, mais aussi entre l’État et le Conservatoire du littoral. En ce qui concerne ce dernier partenariat, l’objectif pour la période 2019-2021 est de 293 hectares. Un chiffre revu à la hausse suite au succès de la période 2015-2018, avec 172 hectares devenus propriété du Conservatoire du littoral.

Des prévisions d’échouage contrastées

Enfin, le comité régional de suivi a fait le point sur les prévisions d’échouage pour l’année 2019. Si le phénomène est resté discret en 2018, le printemps 2019 s’annonce plus contrasté. Les échouages devraient être précoces et importants dans les baies de Saint-Brieuc et de la Forêt, et plus modérés et tardifs ailleurs, notamment à Lieue de Grève.

(1) Baie de la Fresnaye, Baie de Saint-Brieuc, Lieue de Grève, Baie de Locquirec, Anse de l’Horn-Guillec, Quillimadec-Alanan, Baie de Douarnenez, Baie de la Forêt.