Référence agro

Certification environnementale : encore en phase de montée en puissance, selon le CGAAER

Le | Projets-territoriaux

« La demande des consommateurs en produits issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement est croissante et le secteur de la distribution se positionne pour y répondre. Un fort mouvement économique d’ensemble conduit au développement de nombreux dispositifs de certification, publics et privés. » Ce verbatim n’est pas issu du lancement des États généraux de l’alimentation, mais d’un document du CGAAER paru en mars 2017, consacré à la certification environnementale. Il analyse la dynamique d’un dispositif qui correspond toutefois parfaitement aux grands enjeux identifiés dans les ateliers qui se dérouleront jusqu’en décembre.

Engagements hétérogènes selon les filières

Mise en œuvre depuis 2012, la certification environnementale « est encore en phase de montée en puissance », selon les auteurs, qui constatent « un mouvement continu d’adhésions ». L’engagement fluctue toutefois selon les filières. La viticulture, l’arboriculture et l’horticulture sont très investis, les filières céréalières poursuivent des « démarches proches », quand les filières d’élevage restent réticentes. Si le niveau 1 ne fait pas l’objet de suivi particulier, n’ayant pour vocation que d’être une étape transitoire, le rapport évalue à 10 000 les exploitations certifiées au niveau 2, et 500 pour le niveau 3.

Pas de concurrence avec les autres labels et signes de qualité

À en croire les auteurs, la coexistence de la certification environnementale avec d’autres filières de qualité, comme le bio, ne pose aucun problème. « Il semble tout à fait possible, et souhaitable, de rapprocher certification et signes de qualité, précisent le CGAAER. La mise en cohérence des diverses démarches et la création d’outils interopérables, notamment en informatique dans la perspective de l’agriculture numérique, apparaissent indispensables. »

Une notoriété à travailler

Le rapport formalise quatre recommandations principales :

  •  affirmer la légitimité de la certification environnementale au cœur des politiques du ministère ;
  • développer résolument le dispositif et communiquer efficacement ;
  • effectuer les réglages qui s’imposent à court terme ;
  • anticiper les évolutions à moyen terme.

« La certification aura besoin pour se développer de divers soutiens en matière financière (régions et FEADER), intellectuelle (secteur de la recherche), de formation et de communication (lycées agricoles) », conclut le rapport.