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Circuits court : des recommandations en attendant une éventuelle loi

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Brigitte Allain a remis le 8 juillet à la commission des affaires économiques de l’assemblée nationale les conclusions de la mission qui lui a été confiée fin 2014 sur les circuits courts et la relocalisation des productions. La liste de recommandations pourrait faire l’objet d’un projet de loi à part entière. Chargée de combler les lacunes en matière de circuits courts et la relocalisation des productions en France, Brigitte Allain, députée de Dordogne, étiquetée Europe-écologie les Verts, se donnait en janvier l’objectif de transférer certains savoir-faire locaux à l’échelle nationale. Sa mission avait été déclenchée suite au vote de la loi d’avenir pour l’agriculture, en octobre 2014. La demande est là Après plusieurs mois de travail, Brigitte Allain met en avant ces chiffres : 6 à 7 % des achats alimentaires en France passent par des circuits courts, tandis que 21 % des exploitants vendent au moins une partie de leur production de cette manière. 97 % des Français qui consomment local disent le faire pour soutenir la production locale. Organiser les circuits courts à l’échelle nationale La mission menée par Brigitte Allain a listé certains freins qui bloquent l’essor des filières courtes. La spécialisation des productions de certaines régions ne permet pas de proposer une alimentation diversifiée de proximité partout. Les circuits courts déjà existants sont parfois pensés à trop petite échelle, ou bien manquent de structures, notamment logistiques pour assurer un approvisionnement de qualité. Enfin, l’un des points d’achoppement identifié concerne la restauration collective. Il reste faible du fait des possibilités offertes par le code des marchés publics pour remplir l’objectif du Président de la République pour 2017, à savoir 40 % d’approvisionnement locale pour cette restauration. Vers une traduction législative Pour orienter la France vers un objectif systémique, la députée invoque des orientations européennes et nationales, et liste ses propositions au niveau des territoires. Brigitte Allain affirme d’ores et déjà travailler à une traduction législative de ses recommandations, qui pourrait « prendre la forme d’une proposition de loi à part entière. » Le rapport complet sera rendu public vers le 15 juillet.