Circuits courts : Terra Alter développe des plateformes de produits bio et locaux
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La légumerie-conserverie de Terra Alter Gascogne a été créée le 17 mars 2017. L’activité démarrera en mai, avec 140 tonnes de produits issus de 17 agriculteurs biologiques et locaux. Elle alimentera la restauration collective et privée, dans un périmètre de 180 kilomètres. « Le potentiel agricole existe, mais n’est pas mobilisé car cela demande trop d’investissement et de temps pour les exploitants », explique Élodie Bonnemaison, fondatrice de Terra Alter. C’est pourquoi l’entreprise a décidé de prendre en charge la collecte et le stockage des produits agricoles.
Projet alimentaire territorial
« L’appui de la Chambre d’agriculture du Gers a été également central pour motiver les exploitants », poursuit la fondatrice de Terra Alter. L’investissement global s’élève à 800 000 euros. L’initiative entre dans le cadre des projets alimentaires territoriaux, PAT. Elle a été récompensée au Salon de l’agriculture le 1er mars et a reçu une subvention de 40 000 euros. « La validation par le ministère de l’Agriculture nous apporte un gage de sérieux auprès des partenaires », reconnait Élodie Bonnemaison.
L’Alsace et le Tarn suivront
La structure envisage le développement d’autres plateformes en France. À commencer par une légumerie en Alsace, à Wittenheim (68), en septembre 2017, avec un objectif de production de 600 tonnes. Puis en 2018 dans le Tarn à Mazamet.
Si les collectivités souhaitent intégrer des produits bio dans leurs menus, le budget manque parfois. « Nous sommes obligés d’assurer un certain volume pour être compétitifs, reconnait Élodie Bonnemaison. Nos frais de fonctionnement sont également réduits. Il est souvent nécessaire d’avoir une aide financière des collectivités pour que ces projets fonctionnent. »