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« Climat et biodiversité, des enjeux qui montent », Marc Hoeltzel, directeur de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse

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Référence environnement : Quelles sont les grandes lignes abordées dans le onzième programme de l’Agence Rhin-Meuse ?

Marc Hoeltzel : Nous allons davantage cibler les actions pour lutter et s’adapter au changement climatique. Nous avons fait le constat de l’efficacité insuffisante des mesures agro-environnementales. Nous avons donc décidé de nous orienter vers deux pratiques-phares dont les bénéfices sont certains pour le climat et l’eau : le développement de l’agriculture biologique sur des zones à enjeu et la remise en herbe des terres.

Nous souhaitons par ailleurs mettre l’accent sur les captages dégradés, par une politique d’acquisition foncière ou le développement des filières à bas niveaux d’intrants. Nous avons lancé fin 2017 un appel à projets dans ce sens : nous avons réceptionné 62 dossiers, preuve du besoin en la matière.

Autre nouveauté : nous sommes invités comme les autres agences de l’eau à lancer une expérimentation, sur trois ans, concernant les paiements pour services environnementaux.

R.E. Comment allez-vous arbitrer les aides avec un budget réduit ?

M.H. : L’an passé, notre budget agriculture s’élevait à 18 millions d’euros. La baisse sera de 20 %, mais nous allons disposer d’une recette supplémentaire avec l’augmentation de la redevance pour pollution diffuse, soit deux millions d’euros par en. Au final, les lignes budgétaires bougeront peu.

R.E. : La deuxième phase des Assises de l’eau va démarrer en novembre. Qu’en attendez-vous ?

M.H. : Nous espérons que les échanges seront en phase avec notre onzième programme et que nous avons vu juste, quant à notre choix de privilégier les actions préventives et les changements de pratiques. Nous avons également une forte attente sur la biodiversité, et le développement de l’action des agences autour de cet enjeu, inscrit dans la loi pour la biodiversité. Comment mieux concilier l’activité agricole avec la préservation des milieux naturels, comment développer les trames écologiques, comment concerter le monde agricole en la matière, quels sont les exemples qui fonctionnent ? Nous attendons un appui sur cette thématique, du moins une confirmation des options que nous avons retenues.