Climat : l'AGPM veut des assurances récoltes plus incitatives
Le | Projets-territoriaux
« Alors que le critère climat se complexifie d’année en année, il faut rendre les assurances récolte plus incitatives », martèle Daniel Peyraube, président de l’AGPM. C’est l’un des messages forts qu’il a adressé à la presse le 3 janvier, à Paris. Seules 26 % des surfaces en grandes cultures sont assurées multirisques. Les agriculteurs s’en désintéressent pour revenir à la formule « grêle ». Pour l’AGPM, le lancement du contrat « socle », subventionné par l’État et sensé faciliter ce recours, est un échec.
La structure émet ses propositions pour inverser la tendance. Et notamment de revoir la définition de « rendement assuré » à la hausse, rendre possible sa majoration de 15 %, simplifier l’accès aux subventions, accompagner davantage les agriculteurs ou limiter les avances de trésorerie. « 90 % du maïs doux et 80 % du maïs semences sont assurés multirisques. Ce sont de vrais succès dont il faut s’inspirer, même si les surfaces concernées restent mineurs », précise Gilles Espagnol, spécialiste maïs chez Arvalis-Institut du végétal.
L’AGPM s’appuie sur le bilan 2016 pour étayer ses propositions. Si le rendement moyen (89 q/ha) reste très proche de celui de 2015 (90 q/ha), Gilles Espagnol, responsable du maïs chez Arvalis, rappelle que les disparités sont fortes entre régions : « Le déficit hydrique durant l’été a handicapé plusieurs zones, et mis en évidence l’importance de l’irrigation. »