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Climat : les cultures de riz, blé et maïs menacées par les insectes

Le | Projets-territoriaux

tude d’un groupe de chercheurs américains parue dans Science, les effets négatifs du changement climatique sur les cultures seraient aggravés par ses conséquences sur les insectes. La hausse des températures pourrait en effet entraîner leur prolifération et une accélération de leur métabolisme, les poussant à manger davantage au cours de leur existence.

Si les insectes ravagent d’ores et déjà entre 5 et 20 % des principales cultures céréalières - blé, riz et maïs -, les auteurs démontrent que la perte de rendement leur étant dû augmenterait de 10 à 25 % par degré Celsius supplémentaire. Or, rappelle l’étude, les températures moyennes à la surface de la planète devraient, selon les estimations, augmenter entre 2 et 5 °C au cours du 21e siècle, alors même qu’une personne sur neuf souffre de faim chronique dans le monde.

Les zones tempérées les plus durement touchées

Les auteurs soulignent que « les pertes de récolte seront les plus graves dans les zones où le réchauffement augmente à la fois la croissance de la population et les taux métaboliques des insectes. » Des conditions que l’on retrouve dans les régions les plus tempérées, « où la plupart des grains sont produits ».

Les chiffres avancés par l’étude témoignent de l’ampleur que pourrait prendre le phénomène à l’horizon 2050. En Europe, leader dans la production de blé, les pertes dues aux insectes pourraient dépasser les 16 millions de tonnes par an. Aux États-Unis, le maïs serait touché avec des baisses de l’ordre de 20 millions de tonnes par an. Enfin, en Chine, où un tiers du riz récolté est produit, les insectes pourraient causer des pertes annuelles d’environ 27 millions de tonnes.