Conférence environnementale. Satisfaction du monde agricole
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L’objectif du secteur agricole de prendre pleinement part à la conférence environnementale semble rempli. Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, APCA, a indiqué qu’il était « satisfait que cette conférence considère les agricultures comme des solutions et des opportunités pour le développement et la croissance du pays ». Même tonalité pour Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, qui se félicite de la reconnaissance du monde agricole sur les questions d’environnement, vu comme pourvoyeur de solutions. « Nous n’avons pas été stigmatisé », poursuit Christiane Lambert. Elle met en avant le travail de dialogue de toute la filière et les nombreux liens tissés avec les ONG ou encore le Medef à l’issue de cette conférence. Parmi les motifs de satisfaction : la volonté de stopper l’artificialisation des sols même si le syndicat sera vigilant sur la traduction concrète des intentions ou encore le débat sur la transition énergétique où l’agriculture a toute sa place. « Sur les biocarburants, les délais annoncés pour la fin 2015 sont maintenus », poursuit Christiane Lambert. Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables souligne le coup d’accélérateur donné à l’éolien et au solaire : « les échanges que j’ai eus, notamment avec les parlementaires et l’administration, vont permettre au Syndicat des énergies renouvelables de contribuer activement et sans délai à la mise en œuvre des orientations fixées par le Président de la République et le Premier ministre, en particulier concernant les mesures d’urgence pour les filières éolienne et solaire ». Une feuille de route devrait être rédigée d’ici à la fin de la semaine prochaine pour préciser les termes de ces engagements, indique le syndicat dans un communiqué du 17 septembre. Le SER rappellera ses « propositions de rationalisation du cadre réglementaire pour la filière éolienne, et l’urgence d’une remise à niveau du tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque pour secourir cette filière en difficulté. » Les écologistes plus mitigés Les écologistes sont davantage réservés. « Hollande, service minimum », indique même l’Alliance écologiste indépendante. Pour Greenpeace, « les tables rondes ont permis, elles, d’aborder les accords et surtout les désaccords entre acteurs mais pas plus. Sur l’énergie, un point positif : des avancées sur l’organisation du futur débat sur l’énergie. » Toutefois, le WWF salue un nouveau souffle dans la politique environnementale de la France : « le soutien annoncé aux filières des énergies renouvelables est une avancée. » Sur la biodiversité, les annonces sont plus contrastées selon WWF. Parmi les points positifs : le frein à l’artificialisation, la demande de pause sur le développement des agro-carburants de première génération, le plan en faveur de l’agriculture biologique, la reconnaissance du coût de l’impact des maladies liées à l’environnement et la relance de la recherche en toxicologie, la création d’un groupe permanent de concertation sur la fiscalité écologique, la transformation du Conseil national du développement durable et du Grenelle de l’environnement en Conseil de la transition écologique. « Sur la question de l’utilisation des produits phytosanitaires, si la volonté de réduction a été réaffirmée, en revanche l’absence de chiffres et de références aux engagements du Grenelle (plan Ecophyto 2018) est à regretter », complète WWF.