Contre la crise, les chambres d’agricultures prônent la simplification
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Pour Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), le regain de compétitivité passe par une simplification réglementaire, « sans tourner le dos à l’environnement », a-t-il précisé à l’occasion d’un point presse de rentrée le 9 septembre. Nitrates et pesticides Et de citer le dossier des nitrates et son application généralisée sur les territoires. « Il y a des régions où ça ne se justifie pas, et où il serait judicieux de desserrer les contraintes liées à cette directive. » Autre cheval de bataille : le déséquilibre réglementaire concernant les pesticides. « Il faut harmoniser les homologations au niveau européen, lance Guy Vasseur. Ou arrêter de s’étonner que certaines productions espagnoles, par exemple, soient plus compétitives que nous. » La simplification comme mot d’ordre Selon l’APCA, la France est donc handicapée par rapport à ses voisins. Autre exemple : la méthanisation. « Stéphane Le Foll veut 1000 méthaniseurs, Ségolène Royal en veut 2000. Or, la rentabilité n’est pas au rendez-vous. On sera loin du compte si on ne simplifie pas le processus. Quand un éleveur français doit payer 25000 euros de plus qu’un Allemand rien que sur les normes administratives et techniques, il y a un problème. » La surtransposition des réglementations européennes a été largement citée lors des manifestations du 3 septembre. Guy Vasseur abonde : « Installer un poulailler est beaucoup plus aisé si on se cantonne aux normes de l’UE. Si l’on ajouter les contraintes franco-françaises, ça devient beaucoup plus compliqué. »