Conversion à l’agriculture biologique : les financements ne suivent pas

((/public/Marion_Dominique_FNAB.jpg| |R))__« L’État doit assumer ses responsabilités et apporter les financements nécessaires aux ambitions affichées, à savoir 6 % des surfaces agricoles en bio d’ici à 2012 et 20 % en 2020 »__, a souligné Dominique Marion, président de la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France), lors de l’assemblée générale qui se tenait les 30 et 31 mars à Dijon. La fédération relève en effet que certaines régions manquent d’ores et déjà d’aides pour les conversions et qu’un problème d’accompagnement des nouveaux producteurs bio se fait sentir. « Il faut en moyenne un animateur de plus par département ». Car le nombre de conversions est aujourd’hui d’environ trois cents par mois, soit dix par jour. G.G. %% % % %% “'Photo : Dominique Marion, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique'” L’assemblée générale de la Fnab a par ailleurs été l’occasion d’annoncer l’arrivée, le 12 avril prochain, d’une nouvelle marque privée collective, qui s’engage « pour une agriculture biologique respectueuse des équilibres environnementaux, sociaux et économiques, du producteur au consommateur ». Une marque dont le cahier des charges renforce les exigences d’une réglementation européenne récemment assouplie, avec notamment l’obligation de fermes 100 % bio, d’aliments produits majoritairement sur l’exploitation, d’une tolérance zéro pour les contaminations OGM (seuil de détection de 0,1 % au lieu du 0,9 % réglementaire), et d’un engagement du producteur dans une démarche de progrès. Enfin, la fédération s’est félicitée du travail réalisé avec les Agences de l’eau. « Elles regardent aujourd’hui l’agriculture biologique avec un œil différent et commencent à la financer pour chercher à atteindre l’objectif du bon état écologique des eaux d’ici à 2015 », a précisé Henri Thépaut, secrétaire national de la Fnab et ancien président.