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Crise agricole : les ONG en désaccord avec les solutions du Gouvernement

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Les ONG environnementales, appuyées par la Confédération paysanne, déplorent les annonces de Manuel Valls et l’aide financière octroyée. « Trois milliards sans véritables solutions », estime Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, invité de Marc-Olivier Fogiel sur RTL. « Cela fait 40 ans que l’on nous vend cette agriculture productiviste, que l’on remet des milliards dans la cagnotte et ça ne marche pas. Les paysans disparaissent les uns après les autres, la qualité de l’alimentation et de l’environnement se dégrade... » Pour le porte-parole de la Confédération paysanne, Manuel Valls va dans le mur au niveau agricole. « Il y a d’autres horizons, il faut que l’on se batte pour réorienter l’agriculture. » Des aides pour l’agro-écologie réclamées Le gouvernement s’engage « à tirer vers le bas la prise en compte de l’environnement, s’inquiète également France Nature Environnement. De l’argent pour sauver les élevages français, oui il en faut, mais pas pour accroître la prolifération d’algues vertes sur nos plages, ni pour polluer les cours d’eau et les nappes phréatiques. Il en faut pour orienter l’élevage vers la qualité, vers l’agroécologie. » FNE estime que c’est la meilleure manière de dégager une plus-value qui assurera des revenus équitables aux éleveurs. « Ce ne sont pas les normes environnementales mais la dérégulation des marchés qui est à l’origine de cette crise. » Europe Ecologie Les verts, dans un communiqué du 3 septembre, estime que « la vraie mesure d’aide aux agriculteurs endettés serait de favoriser leur transition vers l’agro-écologie, avec une production de qualité, territorialiser les productions et instaurer un rapport de force avec la grande distribution. » Le parti politique proposera pour les élections régionales de décembre « une politique agricole et alimentaire territorialisée, au service d’une alimentation de proximité et de qualité. » Encourager l’agriculture biologique Par ailleurs, pour la Fnab, encourager le bio permettrait de lutter contre la crise agricole car elle combine création de valeur ajoutée, respect de l’environnement et bien-être des agriculteurs. La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique invite les pouvoirs publics à débloquer plus de moyens pour le programme Ambition bio, ou encore orienter plus franchement Ecophyto vers l’arrêt de l’utilisation des pesticides.