Cros Rhône-Alpes, la charte espaces-publics est lancée
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L’actualité du plan Ecophyto en Rhône-Alpes cet automne, c’est le lancement d’une charte régionale pour l’entretien des espaces publics. La DRAAF-SRAL, la FRAPNA et la Fredon ont initié la démarche en septembre 2011. Le projet, qui a pris en compte la charte départementale développée auparavant dans la Loire, est validé et porté par la Cellule Régionale d’Observation et de Prévention des Pollutions par les pesticides (CROPPP), groupe en place depuis 1991. « L’idée est ne pas diluer les actions en les multipliant et en se court-circuitant les uns les autres, mais de les valoriser, tout en laissant la parole aux acteurs les plus légitimes », explique Marie-Christine Simon, en charge du projet Ecophyto à la Draaf. Ainsi, un cahier des charges et des outils de communications sont désormais au point. Les démarches auprès des élus sont actuellement en cours sur plusieurs territoires. Développer un travail sur les effets non-intentionnels des phytosanitaires pour le BSV Le bulletin de santé du végétal (axe 5), mis en place en 2010, puis développé et conforté en 2011 et 2012, entre dans une nouvelle phase. Marie-Christine Simon : « Nous enclenchons des suivis sur les effets non-intentionnels des pratiques agricoles : suivi de l’apparition de résistances aux produits phytosanitaires chez certaines espèces, et suivi de la biodiversité ». A ce jour, 109 bulletins ont été émis en 2012 : « nous devrions atteindre la barre des 130, comme en 2011, malgré l’arrêt de la version tabac », précise Marie-Christine Simon. Autre mouvement sur 2012 : cinq réseaux de fermes Dephy (axe 2) ont été validés, en plus des huit de l’année précédente, pour un total de 130 fermes sur l’ensemble de la région. Des efforts sont faits pour intégrer dans ces réseaux des exploitations de lycées agricoles et des fermes bio. Ces 13 réseaux de fermes « organisent beaucoup d’animations qui attirent du monde, notamment quand il est question de méthodes alternatives », remarque Marie-Christine Simon. A ce jour, certains résultats émergent des expérimentations, mais il est trop tôt pour les extrapoler. Deux sites d’expérimentations sont également mobilisés pour compléter ce dispositif. Définir un indicateur plus opportun que le Nodu ? Concernant les indicateurs (axe 1), le Nodu a été provisoirement abandonné. « La transposition au niveau régional n’est pas fiable, notamment en Rhône-Alpes. Nous sommes une des 10 régions-test qui participent à une étude de faisabilité pour revoir l’utilisation régionale de l’indicateur Nodu », indique Marie-Christine Simon. « Nous sommes cependant prêts à fournir d’autres données significatives : le nombre de personnes formées, de BSV publiés, les réseaux Dephy, ou encore les hectares convertis en bio ou bien soumis à des mesures agro-environnementales », ajoute Marie-Christine Simon. Enfin, dans le cadre de l’axe 4, 11 047 certiphytos avaient été validés au 1er octobre 2012, phase expérimentale comprise. « Nous avançons, la grande majorité de ces certificats concernent les agriculteurs, les conseillers et distributeurs ne totalisant que 800 diplômes obtenus », note Marie-Christine Simon.