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De Sangosse organise les premières rencontres du biocontrôle

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Acteurs de terrain, de la distribution ou de la prescription, une centaine de professionnels ont assisté aux premières rencontres du biocontrôle en grandes cultures, organisées par De Sangosse le 29 septembre à Paris. Un rendez-vous ouvert sur un message très positif de Denis Longevialle, président d’IBMA France, l’association des producteurs de solutions de biocontrôle. Selon une enquête à laquelle a répondu une vingtaine d’entreprises, une dizaine de solutions de biocontrôle à destination des grandes cultures devraient être commercialisées avant 2020, principalement pour lutter contre les maladies. « Peu de solutions existent aujourd’hui contre les adventices et les attentes sont nombreuses », constate Denis Longevialle. Trois solutions devraient être lancées sur le marché d’ici à 2020, mais elles ne concernent pas les grandes cultures.

Le marché des anti-limaces en grandes cultures

Les solutions de biocontrôle anti-limaces représentent 10 % du marché des anti-limaces et couvrent près de 300 000 hectares. Le marché dispose encore d’un beau potentiel. « La garantie d’efficacité, le prix et le manque d’accompagnement sont les principaux freins mis en avant par les agriculteurs », indique Pierre Olcomendy, chef de marché anti-limace France chez De Sangosse. Pour mieux connaitre ces nuisibles, Maryvonne Charrier, de l’Université de Rennes, a présenté ses travaux de recherche sur les interactions chimiques entre les limaces et les végétaux. L’étude de la composition des grains, des substances de défense secrétées par la plante et du mucus des limaces sont autant de pistes pour poursuivre le développement de solutions de biocontrôle. Des travaux à mener très amont avec les semenciers pour favoriser les variétés les moins appétantes pour les nuisibles.

Déplafonner le marché des trichogrammes

Les trichogrammes représentent un quart du marché contre la pyrale du maïs. Afin d’optimiser l’efficacité des produits, De Sangosse développe un outil d’aide à la décision pour prévoir la pression de ce ravageur. L’outil permet d’anticiper les vols de pyrales avant les premiers piégeages ainsi que l’évolution des vols, et enfin de suivre les différents stades de la pyrale. Il devrait être disponible sur l’ensemble des régions pour la prochaine campagne maïs. « Nous avons du mal à déplafonner le nombre d’hectares couverts malgré un contexte économique et politique qui évolue en faveur du biocontrôle », souligne Frédéric Pagès, de chez De Sangosse. Couvrant déjà 120 000 hectares, le marché des trichogrammes est amené à se développer avec l’arrivée de nouvelles méthodes d’épandage.

Une solution fongicides colza et céréales dès 2017

Champignon contre champignon : le concept Polyversum devrait être largement testé dès cette campagne contre le sclérotinia du colza et les fusarioses des blés. La substance active de ce micro-organisme, Pythum oligandrum, vient d’obtenir une homologation en France dans un délai plus que raisonnable, après avoir été ré-homologué au niveau européen en avril 2014. Non classé, Polyversum pourra être associé à d’autres fongicides sans restriction réglementaire. Il présente une action directe sur les champignons et des actions indirectes (stimulation de la défense des plantes et de leur croissance). Positionné de manière précoce en association à une triazole à demi dose sur blé et sur colza, il montre une efficacité identique à celle d’une triazole à pleine dose. La mise en marché se fera pour cette première année de commercialisation de manière qualitative, en lien étroits avec les distributeurs.

Julia Landrieu et Catherine Deger