Des circuits courts qui maintiennent les races à petits effectifs
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Si les races à petits effectifs représentent une faible part du cheptel français, elles constituent une proportion non négligeable des races françaises d’environ 30 %. Afin de valoriser cette réserve de biodiversité et permettre à ces races de se développer, il est nécessaire de renforcer des débouchés permettant une valorisation économique de ces animaux a priori moins productifs et moins homogènes, puisque non sélectionnés. Des consommateurs plus sensibles Les circuits courts paraissent les mieux adaptés pour y parvenir, car ils permettent de gérer de faibles volumes de production, sont compatibles avec une diffusion dans des zones restreintes, et pourraient répondre aux attentes de consommateurs locaux plus sensibles à la sauvegarde de leur patrimoine agricole régional. Ce sont en tout cas les hypothèses que devront vérifier le programme Varape, projet multipartenaires et multifilières, qui vient de démarrer et se prolonge jusqu’en 2014. « Nous démarrons actuellement la première phase du projet à savoir l’analyse d’une vingtaine de démarches existantes pour comprendre les facteurs de réussite et les difficultés rencontrées par des races à faibles effectifs déjà engagées dans la création de filières courtes collectives, expose Thierry Pons, chargé de mission « Circuits courts et nouveaux services » à Trame*. Cette étude concernera des filières françaises mais également deux en Italie et une en Angleterre ». 13 races « Dans un deuxième temps, d’ici à la fin de l’année, un état des lieux va être dressé concernant les 13 races à petits effectifs étudiés dans ce programme », détaille Thierry Pons. Les 13 races, dans 5 espèces différentes, concernent : 6 races bovines (Bretonne Pie Noir, Rouge Flamande, Froment du Léon, Mirandaise, Maraîchine, Ferrandaise), 2 races ovines (Thône et Marthod, Landes de Bretagne), 2 races caprines (chèvre des Pyrénées, Chèvre Poitevine), 2 races avicoles (Grise du Vercors, Noire du Berry) et 1 race porcine (Cul Noir Limousin). L’état des lieux portera sur les produits, la commercialisation actuelle, l’organisation collective, l’intérêt des consommateurs pour ces produits et les potentiels de production par race. « Au terme de cette première année, nous mettrons en commun nos recherches et travaillerons à la synthèse et à la diffusion des acquis avec une description des paramètres de production de ces races dans le cadre de filières de circuits courts, indique Thierry Pons. Il convient de souligner, qu’alors même que ce programme vient de démarrer, nous notons une très forte implication de la profession agricole dans ce projet, pour lequel les jeunes éleveurs sont particulièrement motivés ». * Casdar : Compte d’affectation spécial pour le développement agricole et rural Ifip : Institut technique du porc Itavi : Institut technique de l’aviculture Inra : Institut national de la recherche agronomique Trame : Tête de réseaux pour l’appui méthodologique aux entreprises Coram : Collectif des races des massifs