Des contenus digitaux pour se former au biocontrôle
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Face au manque de formation sur le biocontrôle, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, IBMA, et l’Académie du biocontrôle lancent des contenus en ligne, à destination des conseillers, enseignants et formateurs. Les premiers modules sont disponibles depuis le début de l’année. Les chambres d’agriculture et l’Acta pourraient rejoindre le projet.
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« Le manque de formation est un frein au développement du biocontrôle » : Annabel Levert, présidente du laboratoire Akinao.[/caption]
La formation des conseillers est une étape fondamentale pour déployer les solutions de biocontrôle. « L’étude que nous avons menée au sein de l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, IBMA, il y a deux ans, a montré la faiblesse de l’offre en matière de biocontrôle, explique Annabel Levert, présidente du laboratoire Akinao et en charge de l’animation du groupe formation au sein d’IBMA. De coup, les conseillers restent sur la même dynamique que celle de l’utilisation des produits phytosanitaires classiques. »
Un projet européen
IBMA et l’Académie du biocontrôle ont donc décidé de lancer une offre de formation digitale pour impulser le changement de paradigme, avec quatre partenaires en France, Italie et Espagne : l’université de Gagliari, Akinao, l’organisme de formation Leno spécialisé dans le digital, et le Conseil supérieur et scientifique espagnol. Nommé Bet pour Biocontrol E-training, le projet a démarré en 2018. Objectif : promouvoir les connaissances et les compétences sur le biocontrôle à travers des contenus de e-learning innovants, gratuits et faciles d’accès. Il s’adresse à la distribution agricole, aux enseignants et aux formateurs.
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« Nous sommes en train de rencontrer notre public » : Laurent Dedieu, directeur de Leno[/caption]
Modules gratuits sur Internet
Une quarantaine d’experts internationaux du biocontrôle ont été mobilisés pour créer les quarante contenus actuellement disponibles et répertoriés en quatre catégories : introduction, recherche et développement, réglementation et production biologique intégrée (PBI). Finalisés en début d’année, ils sont accessibles gratuitement sur le site mygreentrainingbox. Chaque module comprend une vidéo, un document en PDF, un podcast et un quiz d’autoévaluation.
Les conseillers de la coopérative ARTERRIS testent actuellement le programme. Ces modules ne sont qu’une première étape. « Ce que nous avons fait est très humble, c’est une base, indique Laurent Dedieu, directeur de Leno. La phase de test doit nous aider à construire la suite, avec des contenus par filière. »
L’Acta, l’APCA et Vivea pourrait rejoindre le projet
Le projet Bet a démarré avec un budget de 150 000 euros : une enveloppe bien inférieure aux coûts générés. « Nous avons investi pour lancer la démarche. Nous allons désormais déployer d’un point de vue marketing les formations », explique Laurent Dedieu. À partir de septembre 2020, l’Académie du biocontrôle proposera une offre globale. « Elle pourra être complétée par des webinars animés par des experts qui permettront de développer certains points ou d’aller plus loin, poursuit le directeur de Leno. Ces webinars seront payants car ils sollicitent des compétences pointues. »
Les partenaires espèrent s’appuyer sur de nouveaux adhérents. La tête de réseau des instituts techniques, Acta, l’Association permanente des chambres d’agriculture, APCA, et le fonds de formation Vivea, devraient rejoindre le projet, pour déployer davantage les formations sur le terrain.