Des états généraux de l’agriculture, pour commencer 2014
Le | Projets-territoriaux
La FNSEA* et les JA*, l’APCA*, Coop de France et la CNMCCA*, les cinq organisations professionnelles agricoles majoritaires, ont annoncé, lors d’une conférence de presse commune leur intention d’organiser des « états généraux de l’agriculture » lors d’une conférence de presse le 7 janvier, soit le jour où débutait l’examen du projet de loi d’avenir agricole à l’Assemblée nationale. « Il ne s’agit pas de s’opposer à la loi d’avenir, a assuré Xavier Beulin, président de la FNSEA, mais de mettre le doigt sur ses lacunes, et surtout proposer des solutions supplémentaires, complémentaires. » Outre les différents ministres concernés par les activités de la filière agricole, les représentants de la grande distribution seront invités. L’évènement devrait durer une journée et se déroulera d’ici le 22 février, date de l’ouverture du Salon de l’agriculture. En amont de ce rendez-vous, une concertation en région est prévue, selon François Thabuis, président des JA. « Cela va arriver rapidement, mais nous voulons et pouvons aller vite : pour beaucoup de problèmes, les solutions existent déjà, a affirmé Xavier Beulin. Nous avons des ambitions, un potentiel, des idées. Il nous faut de l’écoute et des réponses politiques concrètes. » Les principaux motifs de mécontentement ont déjà été maintes fois exprimés en 2013. Les organisations professionnelles estiment ne pas être entendues mais ne désarment pas.
- L’avenir de l’écotaxe : « Nous nous sommes battus pour qu’elle ne soit pas appliquée au 1er janvier, et nous restons vigilants sur les indispensables discussions qu’il faut avoir avec les ministres concernés, puisqu’il ne s’agit que d’un report », a prévenu Philippe Mangin, président de Coop de France.
- Le manque de simplification administrative : un cri du cœur commun à toutes les parties. « Le circuit administratif n’est pas compatible avec les circuits de financements », a notamment exprimé Jo Giroud, de l’APCA. Xavier Beulin a, lui, insisté sur l’exemple des dossiers de méthanisation agricole, quatre fois plus longs en Allemagne qu’en France.
- L’oubli de mesures concernant la modernisation et l’investissement pour la compétitivité : le sentiment est également unanime. « En termes d’investissements, la France agricole est en retard sur ses concurrents », a notamment estimé Xavier Beulin.
- Le financement et l’assurance en agriculture : Dominique Lefebvre, président de la CNMCCA a expliqué qu’il y avait un certain nombre de contraintes à desserrer autour des banques et assurances concernant l’agriculture.