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Des pistes pour réduire les rejets de phosphore

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«  La pollution en phosphore est plus complexe que celle en azote du fait des diverses origines des contaminations et du temps de diffusion vers l’eau  », a expliqué Chantal Gascuel-Odoux, chercheur à l’Inra de Rennes à l’occasion d’une conférence sur le phosphore en élevage porcin, le 14 septembre lors du Space à Rennes. La part agricole en augmentation Le phosphore provoque une eutrophisation des eaux, à l’origine notamment des marées vertes. « Depuis 20 ans, les teneurs en phosphore dans les eaux augmentent en Bretagne  », reconnaît Chantal Gascuel-Odoux. La part du phosphore d’origine agricole, provenant essentiellement des effluents d’élevage, oscille entre 25 et 50 % selon les régions. « La partie agricole est plus importante qu’avant, mais cela est surtout lié à l’amélioration des systèmes de traitement des eaux », note la chercheuse de l’Inra. Quelles sont les solutions ? Limiter l’érosion des sols et favoriser le traitement des effluents. « L’outil de diagnostic Territ’eau , conçu par l’Inra et les chambres d’agriculture, permet de prévoir les risques de pollution  », indique Chantal Gascuel-Odoux. Autre piste : réduire l’excrétion en phosphore par la voie alimentaire. « La réduction des teneurs en phosphore des aliments a souvent peu d’incidence sur la production animale  », indique Didier Gaudré de l’Institut français du porc, l’Ifip. Les sociétés d’alimentation travaillent aussi sur l’amélioration de la digestibilité du phosphore.