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Deux méthodes pour mieux évaluer les émissions de N2O en grandes cultures

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« Actuellement, nous utilisons la méthode du Giec* pour calculer les émissions de protoxyde d’azote N2O. Cette méthode prend pour hypothèse de départ que ces émissions correspondent à 1 % des quantités d’azote apportées, indique Amélie Viard, chargée d’étude au Cetiom, le centre technique des oléagineux. C’est un calcul très approximatif car interviennent aussi le climat, l’état du sol, les pratiques culturales comme le travail du sol, l’irrigation ou encore le drainage. » Ainsi, le Cetiom et l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, réunis au sein de l’UMT GES N2O (1), mettent au point une nouvelle méthode d’évaluation des émissions de N2O. Elle s’appliquera sur les grandes cultures : blé, colza, tournesol, maïs et betterave. Deux versions pour 2013 Deux versions devraient être utilisables en 2013 : une méthode dite de niveau 2, fondée sur les données statistiques régionales, et une méthode de niveau 3, utilisant la modélisation. « L’Inra a déjà mis au point des outils, poursuit Amélie Viard. Nous sommes en train de les calibrer en fonction des conditions régionales françaises. » Ces deux méthodes devront être validées par le Giec. L’intérêt est de mieux évaluer les émissions de N2O afin d’identifier les conditions qui émettent le plus de N2O, les facteurs de réduction et dégager des voies d’amélioration. 87 % des émissions de N2O proviennent de l’activité agricole. * Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat. (1) Unité mixte technolique, groupement d’étude scientifique